Les syndicats de PH défendent le pouvoir d'achat des praticiens hospitaliers lors du Ségur de la santé

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En fin de semaine dernière, vendredi, Nicole Notat a fait une restitution fidèle des demandes de revalorisations des personnels médicaux et non médicaux, lors de la concertation baptisée Ségur de la Santé. 

Les syndicats de PH défendent le pouvoir d'achat des praticiens hospitaliers lors du Ségur de la santé

Vendredi 5 juin, Nicole Notat s’est prêtée au jeu de la restitution et de la synthèse des concertations qui ont eu lieu durant toute la semaine dernière. Sachant que la répartition entre négociations sur les thématiques médicales d’une part, et non médicales d’autre part, ont été actées. Si mercredi dernier, libéraux, hospitaliers, conférences et directeurs étaient conviés pour des rencontres bilatérales, la journée du vendredi n’a réuni que les hospitaliers, pour une restitution des résolutions de chacun des syndicats, au sujet du pilier 1 du Ségur de la santé, à savoir « Transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent ».

5000 euros nets en début de carrière pour les PH

« Il nous a été proposé un rendu pour les personnels médicaux et non médicaux », précise le Dr Jean-François Cibien, président ad interim d’Avenir Hospitalier. « Pour notre part, nous avons avancé nos propres revendications. Nous demandons une entrée dans la carrière de PH avec un salaire de 5000 euros nets et 10 000 euros en fin de carrière (contre 3200 euros en début de carrière et 6500 euros en fin de carrière, NDLR), une revalorisation des gardes à 650 euros, 50% de valorisation sur le temps de travail additionnel (TTA). Nous demandons aussi la défiscalisation de ces heures sup’, et leur resocialisation. Nous demandons aussi l’intégration de la prévoyance pour les personnels médicaux et non médicaux, mais aussi une médecine du travail efficiente. Au chapitre de la formation, nous voulons aussi qu’elle soit validante sous forme de certification. La gouvernance hospitalière doit également être réformée en réintégrant les médecins au plus haut niveau, c’est-à-dire à la direction. »
Pour Jacques Trévidic, président d’Action praticien hôpital (APH), « cette semaine nous a permis de faire entendre nos revendications. Nous allons pouvoir je l’espère rentrer dans le vif du sujet cette semaine, puisqu’il est prévu une multilatérale de syndicats de praticiens hospitaliers ». Parallèlement à la concertation Ségur de la Santé devrait se tenir une réunion du conseil supérieur des professions médicales (CSPM) mi-juin pour acter des premières mesures sur la réforme du statut de PH, comme la fusion des qautre premiers échelons. Le Ségur de la santé devrait aussi s’ouvrir à des négociations sur la gouvernance, ce qui n’était pas acté dans un premier temps. Il est aussi question de pouvoir (enfin) discuter des grilles statutaires des praticiens hospitaliers. 

Le collectif inte-hôpitaux (CIH) a pour sa part fait paraitre un communiqué, lequel demande à ce que soit pris, avant même la fin des négociations du Ségur de la santé, « une augmentation de 300 euros pour les bas salaires des personnels hospitaliers, une embauche urgente et massive de personnels soignants pour rouvrir tous les lits fermés par manque d’effectifs, un moratoire sur la fermeture de lits ». Le CIH demande aussi « un travail sur le long terme » quant à « l’organisation de notre système de santé ». 

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