
© iStock
"A âge et sexe égal, la localisation à la campagne devient un facteur déterminant des inégalités d'accès aux soins hospitaliers et acte le passage d'une géographie des inégalités régionales à une géographie des inégalités urbain/rural". Les chiffres d’une étude de l'association des maires ruraux de France (AMRF) montrent que les habitants des territoires ruraux isolés utilisent 16% de soins hospitaliers en moins que la moyenne des Français. L'étude note également que "les habitants du rural isolé consomment 20% de soins hospitaliers en moins et jusqu'à 30% de séances en moins (dialyses en centre et chimiothérapies) et 12% de courts séjours hospitaliers en moins" que ceux des zones urbaines denses.
L’AMRF présente plusieurs propositions pour améliorer leur prise en charge médicale. Elle pointe le "rôle déterminant de la distance" dans ce moindre recours, "avec l'éloignement des centres hospitaliers régionaux" qui "est particulièrement criant."
Stages en milieu rural, télé-expertise, guichet unique ?
Pour mettre fin à ces inégalités, l'AMRF propose notamment de "donner les moyens aux étudiants en santé (médicaux, paramédicaux et pharmaciens) de faire des stages hors du lieu de formation initiale" ou de "mettre en place et développer les équipes de soins coordonnées autour du patient", qui pourraient être favorisées par la "télé-expertise".
Enfin l'AMRF insiste sur le fait que faciliter l'installation des professionnels de santé est "fondamental" pour leur meilleure répartition et préconise la création d'un "guichet unique d'accompagnement qui centralise, à l'échelle de chaque département, les besoins territoriaux, les aides financières, l'accompagnement administratif et les informations relatives à la vie familiale du professionnel."
Avec AFP
A voir aussi

La Consult’ de Nadège Bachère : « Ici, aucune journée ne se ressemble : on passe d'une consultation avec un ado à une réanimation en salle de naissance. C’est une pédiatrie vivante, complète, humaine »

Elle avait obtenu 21/20 de moyenne au bac, elle s’installe aujourd’hui comme médecin généraliste dans l’Aisne

Elsa Mhanna, neurologue : « Pour moi, la satisfaction n'est pas tant de guérir mes patients, même si je le souhaiterais, mais de les accompagner »
