Les déserts médicaux sauce allemande

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Face aux déserts médicaux, certains candidats à la présidentielle veulent restreindre la liberté d’installation. Voilà qui impose un détour par l’Allemagne, où le lieu d’exercice des médecins est encadré… ce qui ne résout pas vraiment les problèmes d’accès aux soins. Adrien Renaud décrypte cette idée avec un spécialiste dans ce podcast Aux bons soins.

 

Les déserts médicaux sauce allemande

En cette campagne présidentielle quelque peu bousculée, les sujets liés à la santé peinent à émerger. Mais il est au moins une thématique que les candidats daignent aborder : celle des déserts médicaux. Et pour répondre aux besoins des quatre millions de Français qui y vivent, certains d’entre eux n’hésitent pas à toucher à l’un des totems de la médecine française : la liberté d’installation. De Fabien Roussel qui propose le conventionnement sélectif à Valérie Pécresse qui veut imposer une quatrième année d’internat de médecine générale en zone sous-dense, nombreux sont les prétendants à l’Élysée qui estiment qu’empêcher les médecins de travailler où ils le veulent est une bonne idée.

Or il se trouve qu’en Allemagne, un système appelé « Bedarfsplan » régule l’installation de nouveaux praticiens. Pour savoir ce qui attend praticiens et patients français si un partisan de ce que les syndicats médicaux appellent « la coercition » est élu, il n’est donc pas inutile de porter notre regard de l’autre côté du Rhin. C’est ce que nous avons fait dans le premier épisode d’Aux Bons Soins, le podcast de What’s up Doc qui ausculte les politiques de santé, en invitant l’un des meilleurs spécialistes français du système de santé allemand : le politiste Patrick Hassenteufel, professeur à l’université Versailles Saint-Quentin et à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye. Son verdict : il ne suffit pas de dire qu’on régule les installations pour voir les déserts se repeupler.

Et pour approfondir le sujet, on ne saurait trop conseiller les écrits de Patrick Hassenteufel :

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