Les pilotes de ligne, des habitués de la simu

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Tandis que la place de la simulation dans la formation médicale reste à définir, pour les pilotes de ligne elle est omniprésente : c'est ce dont témoigne Brice Larat, pilote et instructeur sol, directeur associé chez SRM (Safety and Ressource Management).

Les pilotes de ligne, des habitués de la simu

WUD Comment s’intègre la simulation dans la formation des pilotes de ligne ?
BL Dès les prémices, puisqu’on apprend à piloter sur simulateur. Puis, tout au long de notre carrière, on y revient 2 fois par an pour proroger sa licence de vol, tant sur des aspects techniques qu'en matière de gestion du travail d’équipe.

Il s’agit donc d’un contrôle de compétence continue ?
Oui, une des sessions est dite de « test », où un éventuel – et très rare – échec entraîne l’ajournement de la licence.

Comment est-ce perçu par les pilotes ?
C’est dans la culture aéronautique ! L’évaluation est surtout l’occasion d’un effort de remise à niveau et d’amélioration des compétences, pas quelque chose de punitif. Ce qui m’interroge chez les médecins, c’est qu’être jugé apte pour une compétence à un moment T suffit pour qu’on le soit encore 40 ans plus tard !

Il n’y a donc pas de détracteurs ?
On est testé depuis le début de sa formation et on se dit que l’on n’a pas le droit à l’erreur. Au vu des évolutions techniques, ça serait aberrant de ne pas le faire. Alors on passe souplement d’un rôle à l’autre : testé et testeur. Forcément, ça implique un minimum d’humilité. Je me souviens à ce sujet d’une discussion avec un chirurgien qui me disait ne pouvoir imaginer qui serait apte à avoir un regard sur sa pratique…

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