Les médecins soutiennent la grève des internes : « Il sont piégés et refusent d’être une variable d’ajustement »

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Plusieurs organisations syndicales de médecins et de personnels hospitaliers ont annoncé hier leur soutien à la mobilisation des internes en médecine prévue le 14 octobre.

Les médecins soutiennent la grève des internes : « Il sont piégés et refusent d’être une variable d’ajustement »

A l'invitation de l'intersyndicale nationale des internes (ISNI), l’AMUF, le SN PHARE, l'APH,  la CFE-CGC et la CGT Santé se joindront à la grève et à la manifestation prévue devant le ministère de la Santé à Paris.

"Après avoir lutté sans relâche contre la Covid, ce n’est pas à nous de payer le tribut pour les politiques désastreuses des années 1980 et 1990 en matière de démographie médicale", déclare Olivia Fraigneau, présidente de l'ISNI, dans un communiqué.

Par cette journée de mobilisation, les internes en médecine entendent marquer leur désaccord avec le projet gouvernemental d'allonger d'un an les études des futurs généralistes, et de les orienter à cette occasion vers les déserts médicaux.

« Envoyer les internes, seuls, dans des déserts médicaux serait irresponsable »

C'est ce dernier point qui irrite la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), principale organisation représentative des praticiens libéraux, qui a elle aussi annoncé un peu plus tôt dans la journée rallier la mobilisation. "Envoyer les internes, seuls, dans des déserts médicaux serait irresponsable tant vis-à-vis de la population concernée que de nos jeunes confrères", estime la CSMF dans un communiqué.

Son président, Franck Devulder, dit soutenir "l'inquiétude des étudiants qui se sentent piégés dans ce dispositif" et qui "refusent d'être une variable d'ajustement".

Cette mesure, inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023, a mis le feu aux poudres parmi les futurs médecins.

Les syndicats d'internes réclament "le retrait de la mesure", tandis que le ministre François Braun, a tenté de calmer le jeu en assurant que cette "année de consolidation" ne comprendra pas de mesures coercitives.

Avec AFP

 

 

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