Les jeunes médecins participeront aux négos conventionnelles

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Victoire ! (Enfin presque…)

Les jeunes médecins participeront aux négos conventionnelles

Marisol Touraine a annoncé ce matin, dans un message vidéo diffusé en ouverture du congrès de l’Isnar-IMG, que les structures représentant les jeunes auraient désormais un statut d’observateur aux négociations conventionnelles.

C’est l’aboutissement d’un long combat : les structures représentant les jeunes médecins vont enfin avoir un siège aux négociations conventionnelles. L’annonce en a été faite ce matin par Marisol Touraine à l’occasion du congrès de l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG).

« C’est une demande que nous avons au moins depuis 2008, c’est une grande avancée », se réjouit Racha Onaisi, première vice-présidente du syndicat. Jusque-là, en effet, les jeunes praticiens s’étaient toujours heurtés à un mur : seuls les syndicats jugés représentatifs à l’issue des élections aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS) avaient le droit de participer aux négos.

Fini, le copinage avec les seniors !

Résultat : les jeunes en étaient réduits à intégrer les délégations de syndicats seniors, ou devaient se contenter d’auditions accordées par l’Assurance maladie en marge des discussions officielles.

Mais ça, c’est du passé. « Il est légitime que vous souhaitiez disposer d’une meilleure information sur le contenu de ces négociations qui concernent évidemment votre avenir », a reconnu la ministre dans une petite vidéo de trois minutes diffusée en ouverture du congrès de l’Isnar-IMG. « C’est pourquoi je vous annonce que le décret qui doit permettre aux structures jeunes d’être observatrices aux négociations va prochainement être soumis à concertation ».

Siège ou strapontin ?

Pour Racha Onaisi, il s’agit d’une victoire. La syndicaliste espère en voir la traduction concrète bien avant les prochaines négos prévues en 2021, par exemple lors de la discussion des différents avenants qui ne manqueront pas d’être discutés d’ici là. Elle semble d’ailleurs se satisfaire de ce statut d’observateur octroyé par Marisol Touraine. « Cela nous permettra d’être entendus aux séances et de donner nos arguments », indique-t-elle. « Nous n’avons jamais demandé à être signataires de la convention. »

Olivier Le Pennetier, président de l’Isni, se réjouit également. « C’était une forte demande des structures jeunes », déclare-t-il. Mais il modère son enthousiasme, constatant que la ministre est restée dans le flou. « Nous attendons de voir ce qu’il y a derrière », tempère-t-il. Il rappelle par ailleurs la demande de sa structure, « c’est d’avoir une place non pas comme invité extérieur ou observateur, mais une participation active aux négos ».

Bref, la guerre des générations n’est pas terminée.

Source:

Adrien Renaud

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