Les drones conquièrent la médecine

Article Article

Bientôt dans vos CHU ?

Les drones conquièrent la médecine

Les drones gagnent du terrain dans le secteur médical. Ils sont actuellement surtout sollicités dans les zones reculées des pays à faibles revenus, mais ils suscitent l’intérêt de nombreux investisseurs et pourraient bientôt séduire les médecins occidentaux.

Les drones ont-ils un avenir en dehors de l’humanitaire ? La question n’est plus de l’ordre de la science-fiction. Jusqu’à une date récente, le monde de la santé cantonnait volontiers ces petits objets volants au désenclavement des populations les plus inaccessibles. Mais le site Doctorpreneurs a récemment établi une liste des projets en cours dans le domaine. Surprise : nombreux sont ceux qui pourraient être utiles sous nos latitudes.

Certes, dans la liste de Doctorpreneurs figurent des projets visant les pays en développement. A Madagascar, l’université new-yorkaise Stony Brook travaille par exemple depuis juillet 2016 avec Vayu, une startup américaine spécialisée dans la conception de drones. L’objectif est de transporter rapidement des échantillons de sang et de selles vers le laboratoire central du pays, dans une région où la mauvaise qualité des routes fait perdre un temps précieux aux médecins.

« Nos drones peuvent porter une charge d’environ 2 kilos sur une distance de 60 kilomètres par trajet, à une vitesse de 70 kilomètres par heure », explique à What’s up Doc Daniel Pepper, fondateur et PDG de Vayu. « L’appareil est totalement autonome et n’a pas besoin de pilote », poursuit-il. Le bénéfice est d’après lui énorme : alors qu’il faut compter entre cinq et neuf heures à un médecin pour se rendre à pieds dans certains villages, le drone parcourt la même distance en moins de deux heures.

Une technologie qui s’implante dans les milieux urbains

Mais la liste de Doctorpreneurs comprend également plusieurs compagnies qui espèrent utiliser les drones dans le ciel occidental. En mars dernier la startup australienne Flirtey a par exemple réalisé à Hawthorne, dans le Nevada, la première livraison par drone autorisée en zone urbaine. L’itinéraire du petit avion a été préalablement programmé par GPS jusqu’à une maison inhabitée.

De son côté, l’université de technologie de Delft aux Pays-Bas a conçu un prototype intégrant un défibrillateur cardiaque, une communication radio et un lecteur vidéo. L’idée est de permettre aux services d’urgence de piloter le drone en direction du malade. N’importe quel témoin serait en théorie capable d’effectuer les gestes de secours grâce aux instructions vidéo portées par l’engin.

Le business n’échappe pas non plus aux grandes compagnies, à l’instar de Google qui a déposé un brevet en avril dernier pour un drone capable d’apporter une aide médicale aux personnes en détresse. Le brevet inclut un dispositif permettant d’indiquer la nature de l’urgence afin que le drone achemine le matériel médical adapté.

Bref, le drone est peut-être le nouveau jouet à demander au père Noel du CHU…Et si ce n’est pas pour cette année, ce sera pour la suivante.

Source:

Im`ene Hamchiche

Les gros dossiers

+ De gros dossiers