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Quand la Roumanie fait la « Une » de la presse médicale française, c’est généralement pour parler des étudiants hexagonaux partis faire leurs études sur les bords du Danube, pour le meilleur ou pour le pire. Mais à l’heure où MG France réclame le C à 25 euros, et alors que la CSMF vient de surenchérir en exigeant au moins 30 euros, une mesure en préparation à Bucarest vient faire écho aux revendications syndicales françaises. Ainsi que le relate le site Politico, le gouvernement roumain s’apprête en effet à légaliser les dessous-de-table pour les médecins.
Dans ce pays où les professionnels de santé comptent parmi les moins bien payés d’Europe, il est depuis longtemps admis qu’une consultation médicale ne saurait se terminer sans un « cadeau », en espèce ou en nature, destiné au praticien. Mais la pratique était restée informelle. Cela pourrait bientôt ne plus être le cas.
Bien sûr, le mot « dessous-de-table » n’est pas employé par les autorités. « Si vous voulez montrer votre gratitude ou donner une somme d’argent à l’hôpital, la question doit être bien réglementée », explique le ministre de la santé Nicolae Banicioiu, cité par le site roumain « Nine O’Clock ». L’Etat entend même prélever une taxe de 16% sur la générosité des patients envers leurs prestataires de santé.
La mesure, en préparation, s’accompagne d’une augmentation de 25% des très faibles salaires des médecins roumains. Elle est pourtant loin de faire l’unanimité chez ces derniers. « Nous ne voulons pas d’enveloppes, mais un système de santé moderne », proclame sur Facebook un groupe de professionnels opposés à la mesure, cité par Politico.
Source:
Adrien Renaud