
Pr Stéphane Oustric.
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Professeur de médecine générale à Toulouse, le Pr Oustric exerce depuis 31 ans au sein d’une maison de santé pluriprofessionnelle universitaire et d’une CPTS. Conseiller ordinal depuis 1998, il a présidé le conseil départemental de l’Ordre en Haute-Garonne pendant sept ans. Jusqu’ici délégué national aux données de santé et au numérique, il s’est imposé face à la Dre Marie-Pierre Glaviano-Ceccaldi, également généraliste. Il est le deuxième généraliste de l'histoire à présider l'Ordre des médecins.
Stéphane Oustric est une voix crédible auprès des pouvoirs publics, notamment sur des dossiers aussi sensibles que la réforme de la 4e année de médecine ou l’encadrement de l’intelligence artificielle.
Une éthique assumée face aux dérives et aux crises
Ce généraliste s’est distingué par ses prises de position fortes pendant la crise sanitaire. En Haute-Garonne, il s’est mobilisé pour équiper les médecins, structurer les centres de vaccination et maintenir la capacité de soins face au Covid. Il s’est aussi opposé frontalement aux mouvances antivax et complotistes. « Il a protégé la médecine en protégeant les médecins », salue l’UFMLS, qui s’est fendue d’un communiqué de félicitations.
Son engagement pour une médecine fondée sur la science s’accompagne d’un souci marqué pour l’éthique et la déontologie.
Un Ordre à réformer en profondeur
Le nouveau président hérite d’un Conseil confronté à des chantiers majeurs. En première ligne : deux propositions de loi (portées par les députés Garot et Mouiller) qui cristallisent l’inquiétude des médecins. Mais aussi un important travail de réforme interne, avec la réécriture attendue de 65 articles du code de déontologie (exercice multi-sites, carrières flexibles, passerelles entre spécialités…).
La gouvernance même de l’Ordre, critiquée pour son opacité ou sa lourdeur, est également appelée à évoluer. La profession attend de son institution qu’elle prenne part aux grands débats sur les conditions de travail, qu’elle défende activement l’autonomie médicale et facilite l’accès aux dispositifs d’aide.
« Il est temps de redonner à l’Ordre toute sa dimension éthique et déontologique dans le respect de la science et de la médecine », conclut l’UFMLS.