Le « point du mari » : vraie ou fausse rumeur ?

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Le « point du mari » : vraie ou fausse rumeur ?

Quelques semaines ont passé depuis le débat sages-femmes versus obstétriciens, et voilà qu'une ombre plane sur nos confrères maïeuticien(ne)s. Une sage-femme et écrivain, nommée Agnès Ledig, vient de jeter l’opprobre sur une pratique non-dite commise par « certains » obstétriciens dans les suites de l'accouchement. Publié ce 21 mars sur le blog d’Isabelle Alonso, son article vient jeter un pavé dans la mare. Laissant le relais médiatique développer la rumeur.

« Le point du mari » tel qu’il est nommé dans son article, serait un point de suture supplémentaire destiné à resserrer l’entrée du vagin après l'accouchement, et « ainsi permettre lors de l’intromission du mari, un plaisir accentué. ». Agnès Ledig s’insurge ainsi contre cette pratique « d’un autre âge qui engendre des souffrances » et continue à faire honte à la France, en 2014, dans nos salles d’accouchement.

Qu’en disent les gynécos ? Pour le docteur Michaël Dahan, médecin obstétricien interrogé par 20minutes.fr, la sage-femme « délire » dans son post. « Elle a dû sauter sur une plaisanterie pour écrire cela. C’est impossible. » Même réaction pour le docteur Anne Picard-Bolatre, gynéco-obstétricienne : « je n’ai jamais entendu parler de ça ! Resserrer le vagin pour le plaisir de l’homme ? Jamais de la vie ! ». Et si une suture est nécessaire, après déchirure périnéale ou épisiotomie, « c’est simplement pour rétablir l’anatomie de la femme, ni plus ni moins. Ça n’a rien de sexuel ! ».

Alors, d’où vient cette rumeur ? Est-ce une réalité encore perpétrée par certains « anciens » du métier ? Cela ne peut être exclu. Si Agnès Ledig tend à généraliser l'accusation à ces « messieurs les gynécos »au même titre qu'à leurs consoeurs : « et dire que ce sont parfois des femmes qui le font, ce point du mari… 0_0 », on ne peut écarter la possibilité d'une pratique (on l'espère) très minoritaire. Et, comme le souligne si bien notre consoeur Anne Picard-Bolatre : « aujourd’hui nous ne sommes quasiment que des obstétriciens femmes, donc le plaisir masculin…on s’en balance ! ». 

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