Et si le covid long était responsable d’un rétrécissement du pénis ? C’est en tout cas ce que semble démontrer une étude partagée par The Lancet. Baptisée « Caractérisation du COVID long dans une cohorte internationale : 7 mois de symptômes et leur impact », cette enquête a été publiée le 15 juillet dernier.
En tout, 3 762 internautes provenant de 56 pays ont été interrogés du 6 septembre et 25 novembre 2020. Un travail d’ampleur qui a permis de mettre à jour plus d’une centaine de symptômes associés à la forme longue de la Covid-19. « Nous avons estimé la prévalence de 203 symptômes dans 10 systèmes organiques et retracé 66 symptômes sur sept mois », précisent les scientifiques.
En tête du peloton ? La fatigue, le malaise post-effort ou encore un dysfonctionnement cognitif pouvant s’apparenter à un brouillard cérébral. « Les dysfonctionnements de la mémoire et des fonctions cognitives, ressentis par plus de 85 % des répondants, étaient les symptômes neurologiques les plus répandus et les plus persistants, également courants à tous les âges et avec un impact substantiel sur le travail », précise le Dr Athena Akrami, auteure principale de l’étude.
Un panel non exhaustif associé à une large gamme de symptômes plus curieux. À savoir notamment :
- des hallucinations visuelles,
- une paralysie faciale,
- une incapacité à pleurer ou à bailler,
- une ménopause précoce,
- des règles anormalement abondantes ou irrégulières.
Des trouvailles tout de même accompagnées de quelques biais.« Comme l'enquête a été distribuée dans des groupes de soutien en ligne, il existe un biais d'échantillonnage envers les patients Long COVID qui ont rejoint des groupes de soutien et étaient des participants actifs des groupes au moment de la publication de l’enquête », expliquent les auteurs de l’étude. La nature retrospective de l’étude pourrait également provoquer un « biais de rappel ». « Étant donné que les participants ont été invités à signaler tout symptôme ressenti dans les délais impartis, une sur-déclaration et une sous-déclaration des symptômes sont possibles », précisent les chercheurs. Reste à savoir si leurs données seront raccord avec les observations de terrain !