La radiologie libérale en grève à partir d’aujourd’hui contre les accusations de rente et les 300 millions d'économie préconisés par la CNAM

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En réponse aux attaques répétées contre la spécialité, qualifiée de « rentière » par plusieurs rapports successifs, les radiologues libéraux entrent en grève de la permanence des soins en établissements de santé (PDSES), à compter de ce 1er octobre. 

 

La radiologie libérale en grève à partir d’aujourd’hui contre les accusations de rente et les 300 millions d'économie préconisés par la CNAM

© Midjourney x What's up Doc

 

« La Cnam attaque comme jamais la radiologie libérale », a lancé le 24 septembre la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), appelant la profession à « contre-attaquer ».

L’Assurance maladie a présenté cet été un protocole sur deux ans, visant à réaliser 300 millions sur le secteur, conformément à la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2025.

Mais ce texte est largement rejeté par les syndicats représentatifs, qui dénoncent des baisses de tarifs « arbitraires » sans lien avec une évaluation rigoureuse de la pertinence médicale. Plusieurs d’entre eux, comme Avenir Spé et la CSMF ont refusé de le signer.

Pour marquer son opposition, la FNMR a même a voté mi-septembre à l’unanimité la grève de la permanence des soins en établissements de santé (PDSES) à compter d’aujourd’hui, 1er octobre, date d’application du protocole. 

Cette grève de la PDSES s’accompagne d’une série d’actions comme l’ « arrêt de la participation aux appels à candidature lancés par les ARS », l’envoi de courriers aux parlementaires, élus locaux et associations de patients, mais aussi des « actions juridiques » devant les instances ordinales et administratives. 

Cible répétée

La radiologie, est la cible de plusieurs rapport successifs. Dans son rapport « Charges et produits 2026 » de juillet, l’Assurance maladie pointait des « niveaux de rentabilité qui interrogent », dans plusieurs secteurs dont la radiologie. L’organisme préconise notamment des baisses de tarifs dans les secteurs qui présentent « un haut taux de rentabilité ».

Plus récemment, la spécialité a fait les frais d’un rapport « Pertinence et efficience des dépenses de radiologie » co-produit par l’Inspection générale des finances (IGF) et l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). 

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/les-radiologues-sont-trop-payes-la-specialite-en-colere-contre-la-secu

Celui-ci affirmait que les radiologues libéraux « ont une rémunération proche du double » de celles des autres médecins libéraux (avec 212 700€ contre 124 000€, selon les chiffres de 2021 de la Drees), et bien supérieure à celles de leurs homologues hospitaliers. 

Le rapport Igas-IGF aussi suggère de baisser des tarifs, mais va encore plus loin, en préconisant, par exemple, la sortie de la radiologie du cadre conventionnel, et un accès limité au secteur 2. 

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