La médecine interne rejoint le podium !

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Les spécialités préférées des futurs médecins, tout comme les moins plébiscitées, évoluent peu ces dernières années. La médecine interne joue néanmoins des coudes et parvient à se hisser en troisième position !

La médecine interne rejoint le podium !

Le constat est renouvelé : au classement des disciplines préférées des jeunes médecins, les spécialités médicales avec possibilités d’actes techniques (néphro, cardio, dermato…) ou les spécialités médicochirurgicales (ophtalmo, ORL) restent les plus prisées, sans oublier la radio. En bas de classement, la stabilité est aussi au rendez-vous : on y trouve, dans l'ordre, la médecine gé, la psy, la santé pub’, la bio et la médecine du travail pour finir. Ces dernières années, l’une a parfois devancé l’autre, mais au final ce quintet tient invariablement la queue du classement.

Parmi ces tendances qui se confirment, la remontée de trois places de la médecine interne passe d'autant moins inaperçue qu’elle se hisse dans le trio de tête. Pourtant, cette spécialité ne regroupe pas les critères habituellement privilégiés par les futurs médecins comme la liberté dans le choix du lieu et du mode d’exercice, ou encore la possibilité d’actes techniques, qui implique un avantage également financier.

L’interniste, décathlonien ascendant dieu du stade

Cette ascension n’est pas sans déplaire au Pr Philippe Morlat, président de la Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Pour lui, la diversité des pathologies rencontrées reste un argument premier pour les étudiants en médecine qui choisissent cette voie. « La médecine interne est de mon point de vue une spécialité carrefour », explique-t-il. « Je crois que ce qui motive les étudiants, c’est une certaine curiosité, une envie d’apprendre et surtout un attrait pour la pluralité des domaines de connaissances. Vous savez, les internistes sont un peu des décathloniens, ils jonglent entre plusieurs disciplines… un peu comme les dieux du stade ! »

Alors, pourquoi, en dehors de cette curiosité – et d’une passion éventuelle pour Dr House –, la médecine interne est-elle autant prisée ? « Certainement pas pour le statut social», sourit Philippe Morlat« Les internistes ne sont pas de ceux qui gagnent le plus, mais ils ont une vraie passion pour la médecine, la vocation comme on dit. Et puis, ils ont généralement une volonté de travailler en hôpital. »

Dernier point: la satisfaction de renvoyer ses confrères des patients que l’on sait comment soigner, maintenant qu’un diagnostic est posé. « Finalement nos internistes sont un peu en formation continue permanente, ils passent leur temps à étudier les patients, les pathologies, et les nouvelles techniques de soin », conclut Philippe Morlat.

Cette année, les heureux élus ayant accédé à la médecine interne ont été au nombre de 128. Ils viendront renforcer les 547 internes actuellement en formation.

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