La France, bonne élève en termes de mortalité cardiovasculaire, mais en retard sur les cancers

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Contrairement aux autres pays européens où les les maladies cardiovasculaires se classent en tête des causes de décès, en France métropolitaine, ce sont toujours les cancers qui dominent, détaille la nouvelle conjoncture démographique de l'Ined.

La France, bonne élève en termes de mortalité cardiovasculaire, mais en retard sur les cancers

© Midjourney x What's up Doc

« La France se distingue de ses voisins européens par une mortalité cardiovasculaire particulièrement faible, en particulier pour les maladies ischémiques du cœur », relève cette étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) dévoilée hier.

Là où l’ensemble des 27 pays de l'Union européenne affichait en 2021 un taux comparatif de mortalité par maladie cardiovasculaire de 359 pour 100 000 habitants pour les deux sexes réunis, la France se situait à 189 pour 100 000.

Seule la métropole est intégrée dans l'analyse vu « l'absence de données fiables sur les causes de décès avant la période la plus récente dans certains départements d'outre-mer ».

C'est chez les femmes que l’écart entre la France et l’ensemble de l’Europe est particulièrement important pour les décès cardiovasculaires.

En France comme ailleurs en Europe, on observe « un ralentissement des progrès dans le contrôle de ces maladies, peut-être lié à l’augmentation de certains facteurs de risque comme le diabète et l’obésité », tempère l'étude.

Le cancer reste la première cause de décès en France, depuis 1990 pour les hommes et depuis 2000 pour les femmes. Pour les deux sexes, le taux de mortalité dû à cette pathologie avoisine en France la moyenne européenne (341 contre 334 pour 100 000 pour les hommes en 2021, 198 contre 200 pour 100 000 pour les femmes).

Disparités selon le sexe

La mortalité par cancer ne cesse toutefois de diminuer, en France comme ailleurs en Europe, depuis les années 1990, même si cette baisse est deux fois moins rapide que pour la mortalité par maladie cardiovasculaire, relève l'Ined.

Ce reflux s'observe pour les principaux cancers, excepté le cancer du poumon pour les femmes, dont le taux comparatif a triplé en France depuis 1980 alors qu'il a chuté de 60% chez les hommes sur la même période.

« La France a une différence de mortalité par sexes forte par rapport à l'ensemble des pays européens. Mais, comme ailleurs, elle se réduit depuis une trentaine d'années, notamment à cause d'une baisse de la mortalité cardiovasculaire beaucoup plus rapide chez les hommes que chez les femmes », a précisé Magali Barbieri, directrice de recherche à l'Ined lors d'une conférence de presse.

Une évolution liée principalement au tabagisme : la proportion de fumeurs a diminué chez les hommes depuis les années 1970, tandis qu'elle a augmenté chez les femmes jusque dans les années 2010.

Quant aux morts violentes (accidents de la circulation, suicides, homicides), la France apparaît dans une situation « défavorable », surtout pour les hommes.

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Pour la mortalité due à d'autres maladies (hors cancers, maladies cardiovasculaires et morts violentes), la France se situe sous la moyenne européenne.

Avec AFP

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