Les cancers demeurent la première cause de mortalité en France, les décès par maladies respiratoires augmentent

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Les cancers demeurent la première cause de mortalité chez les français en 2022, selon une étude menée conjointement par la Drees, l’Inserm et Santé Publique France. L’année a également été marquée par une hausse du nombre de décès par maladies respiratoires (hors-covid). 

 

Les cancers demeurent la première cause de mortalité en France, les décès par maladies respiratoires augmentent

© Midjourney x What's up DOc

En 2022, 673 190 personnes sont décédées sur le territoire français, soit un effectif un peu plus élevé qu’en 2020 et 2021, pourtant marquées par la pandémie de Covid-19.

L’âge moyen de décès (79,4 ans) est stable depuis une dizaine d’années.

Conformément à la tendance observée depuis une quinzaine d’années, les cancers représentent un quart des décès en France (25,5%). 

Sauf chez les femmes où elle se stabilise, la mortalité par tumeurs continue de baisser, selon cette étude publiée aujourd’hui.

Elle s’appuie sur la statistique nationale des causes de décès produite à partir du recueil et l’analyse des certificats de décès.

Les maladies cardio-neurovasculaires arrivent en deuxième position (20,8 %) et concernent des personnes plus âgées. C’est la première cause de décès chez les 85 ans et plus.

Maladies respiratoires, troisième cause de décès

Alors que les décès liés au Covid ont largement baissé (environ 1/3 de moins qu’en 2021), les morts de maladies respiratoires ont fortement progressé, à telles point qu’elles deviennent en 2022 la troisième cause de décès, majoritairement des 85 ans et plus.

Une hausse que l’on doit en partie aux deux épidémies de grippe saisonnières successives, et « à la circulation active d’autres virus respiratoires », comme le virus respiratoire syncytial (VRS).

En 2022, 44 800 décès ont été causés par des facteurs externes, soit 6,7 % des décès. 

Pour la première fois depuis 2020, la mortalité due aux accidents, notamment domestiques, a augmenté de manière significative. 

Les plus de 85 ans sont là-aussi particulièrement touchés, plus sujets à des chutes mortelles que l’année précédente. 

« Les décès liés aux accidents de transport ont également augmenté, sans toutefois retrouver les niveaux d’avant la crise sanitaire », précise le communiqué de presse accompagnant l’étude.

Pour les autres maladies, notamment endocriniennes et de l’appareil digestif, on observe une hausse de la mortalité depuis 2020, alors qu’elle était en baisse au cours des années pré-Covid.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/26-millions-de-deces-par-dus-lalcool-cest-un-peu-mieux-mais-toujours-trop

Enfin, la répartition des lieux de décès a évolué : les gens décèdent également de moins en moins à l’hôpital, mais de plus en plus en Ehpad (20,4%) et à domicile (23,4%). 

Une hausse qui peut être expliquée par celle des hospitalisations à domicile observée depuis la crise sanitaire.

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