Je veux faire un master 2 mais mon patron s’en fout !

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Comment faire quand on est seul au monde ?

Je veux faire un master 2 mais mon patron s’en fout !

« C’est décidé, demain je m’inscris en M2R (Master 2 Recherche). J’en ai même parlé au patron dans son bureau. D’ailleurs, il avait l’air d’autant moins intéressé qu’il n’y connaît rien. il semblerait qu’il n’ait pas été confronté à la réalité depuis qu’il a été nommé agrégé… »

Cette situation n’est malheureusement pas exceptionnelle...
Au mieux, il nous a été signifié un profond et certain soutien,
Au pire, une indifférence compassionnelle.
Alors dans ce cas-là, par où commencer pour ne pas désespérer ?

Recherche, vous avez dit recherche ?
Cela peut paraître trivial, mais le plus simple, pour choisir son M2R, c’est encore de partir d’une idée de recherche. Une publication ou une innovation qui aurait attiré notre attention, un j’ne sais quoi qui nous aurait fait dire « c’est béton, ça ! ». Bref, n’importe quelle piste est bonne du moment qu’elle nous tient en haleine.

Recherche fondamentale ou recherche clinique ?
2 grands types de M2R nous sont proposés :
• Les M2R de recherche fondamentale, dans les domaines de la biologie de la génétique, de l’immunologie, de la biomécanique… qui proposent une initiation à la recherche de laboratoire au sens où on l’entend le plus couramment : expériences, éprouvettes, paillasse, etc. Les recherches conduites dans les équipes d’accueil sont en général ciblées sur la compréhension des mécanismes physiopathologiques des maladies.
• Les M2R de recherche clinique, qui proposent une initiation à l’épidémiologie, aux statistiques et aux essais sur des patients. La plupart du temps, les implications des recherches conduites par les équipes d’accueil de ce type de master ont souvent des conséquences plus immédiates sur la prise en charge des patients.

Identifier les équipes référentes
Une fois la thématique ciblée, une recherche sur Pubmed fera rapidement entrevoir les équipes les plus dynamiques. Plus directement, on peut aussi parcourir le(s) site(s) Internet des revues les plus cotées en France, ou à l’étranger, pour traquer les auteurs les plus réputés. La plupart de ces sites proposent une fonction recherche multicritère qui permet d’éviter de se noyer.
Les équipes référentes publient régulièrement des updates ou des reviews, quand il ne s’agit pas d’articles originaux sur leur domaine de prédilection. Donc, rien de plus facile pour identifier les labos et les chercheurs compétents à solliciter.

Et quel master, Docteur ?
À ce stade, deux approches sont possibles. Pour ceux d’entre nous qui auront la possibilité (financière et matérielle) ou la volonté de s’expatrier pour un an, le plus judicieux est de contacter, par e-mail ou par courrier, les équipes identifiées à l’étape précédente.
Témoigner un vif intérêt pour les récentes publications du laboratoire constituera une parfaite introduction au souhait de réaliser ce M2R dans l’unité. C’est à ce moment-là, qu’il faudra en profiter pour demander à quel(s) M2R s’inscrire pour pouvoir être accueilli. En cas de labo à l’étranger, il se peut que son directeur ne soit pas informé des M2R à réaliser. Attention à ne pas dire « oui » trop vite ! Il faut toujours s’assurer qu’un M2R français reconnaisse la validité du labo étranger (à confirmer avec le directeur du M2R).
On peut également trouver directement son M2R dans sa fac, ce qui évite des déplacements.
Pour connaître les recherches en cours menées à la faculté, le plus simple est de naviguer sur le site de l’Inserm où les thématiques des labos de l’université sont toutes référencées. Il suffira ensuite de contacter les responsables de l’unité pour leur demander vers quel M2R se tourner pour commencer à travailler.

Le M2 c’est bien, mais sans M1, c’est pas malin !
Tous les M1 ne donnent pas accès à tous les M2 ! Les plus prévoyants d’entre nous avaient déjà une idée en tête pendant leur externat. Dans le cas contraire, il est plus sage de s’assurer auprès du bureau de la scolarité du M2R s’il est nécessaire ou non de repasser des modules complémentaires avant de pouvoir s’inscrire. Dans tous les cas, c’est le directeur du M2 qui donne l’autorisation d’inscription et le plus judicieux est probablement de le rencontrer en cas de doute.

En bref !
Le M2R se compose de 2 parties : une partie théorique, qui comprend des cours organisés en modules, et une partie stage de recherche, réalisée dans un laboratoire d’accueil (france ou étranger).
Je choisis mon master en fonction d’une thématique de recherche qui me plaît, qui me ressemble.
Si les stats ne m’effraient pas, je peux me diriger vers un M2R de recherche clinique. Si l’appel des éprouvettes est plus fort, je choisis plutôt un M2R de recherche fondamentale.
Je contacte les laboratoires qui m’intéressent pour connaître les masters qui valident ces stages.
Je contacte l’université pour savoir si mes certificats ou mon M1 sont compatibles avec le M2R choisi.
Je contacte le responsable pédagogique du M2R.

Bon courage !

 

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