Une enquête* de l’Association française fédérative des étudiants en psychiatrie (Affep) auprès de 1300 internes a questionné les clichés qui collent à la peau de cette spé, et la vision qu’en ont les internes des autres spés. Voici le top 3 des clichés sur l’internat de psy que ce travail a pu mettre en évidence.
" Il a raté son internat ". FAUX. 91 % des internes en psy ont choisi leur spé avant les ECN, un chiffre significativement supérieur à celui que l'on trouve chez les autres confrères*. Un choix qui semble éclairé puisque, plus souvent que les autres internes, ils ont déjà fait un stage dans la spécialité choisie.
" Tous des bobos-branchés-gauchos ". VRAI. Les internes psychiatres sont plus grands lecteurs (ah bon, ça sait lire un chir’ ?), ils sont plus engagés sur le plan politique, syndical ou associatif, et ont plus d’appétence pour les activités artistiques et culturelles que les autres*.
" Il faut être fou pour vouloir être psy". FAUX. Les internes en psy ne déclarent pas plus d’antécédents psychiatriques personnels, ni d’usage de psychotropes, que les autres internes.
L’interne en psy semble être un interne (presque) comme les autres, mais il n’en est pas moins ostracisé par ses confrères. Plus de la moitié de ces derniers pensent qu’il a des antécédents psychiatriques ou qu’il est « bizarre », un tiers est persuadé qu’il va « mal finir » car la maladie mentale serait « contagieuse ».
Dernier point : ceux qui ont le plus de préjugés à l'encontre des internes de psychiatrie sont les internes… d’ortho !
*Sebbane D., Les Internes de psychiatrie vus par leurs confrères : jugés de près mais préjugés…, L'information psychiatrique 2015/5 (Volume 91), p. 417-426.