Ils ont choisi de travailler dans l'industrie

Article Article

A 35 ans, Sophie* travaille comme chargée des affaires médicales dans une petite société pharmaceutique francaise. Nicolas, 34 ans, est "medical advisor" pour les laboratoires Lundbeck depuis presque deux ans. Aucun ne regrette son choix.

Ils ont choisi de travailler dans l'industrie

Il y a encore deux ans, Sophie pratiquait la médecine gé. Elle était installée en cabinet de groupe pour vaincre la solitude de la profession, mais ne s'y sentait pas bien.  « Le contact avec le milieu hospitalier me manquait et les horaires de travail conséquents envahissaient ma vie personnelle. La nuit quand un patient allait mal, j'avais du mal à couper vraiment avec le travail ». Pour Nicolas, les questionnements sur son changement d'orientation ont commencé dès son clinicat en psychiatrie à l'AP-HP : « Pendant mes études, je crois que j'avais fantasmé un parcours idéal. Continuer dans cette voie universitaire,  ç'aurait été beaucoup de sacrifices pour une visibilité un peu floue ». L'idée de travailler en libéral lui a traversé l'esprit mais  le « besoin d'une aventure collective forte » était primordial.

Trop impactée par son rapport aux patients, Sophie s'est reconvertie. « Mon poste est très médical. Je suis en relation avec des médecins experts quotidiennement ». Nicolas, lui, a sauté le pas après un DU d’essais cliniques et épidémio. Son poste de conseiller médical l’amène à vérifier et fournir les données communiquées sur deux produits pharmaceutiques. Sur le terrain, son background médical est un atout : « Le fait d'être psy me permet d’échanger avec les praticiens en comprenant leurs problématiques ».

Un petit bémol cependant pour Sophie, qui néanmoins ne regrette pas son choix : « Je gagne moins, c'est sûr, mais il y a les avantages du salariat ! ». Nicolas, lui, travaille toujours autant, peut-être même plus qu'à l’hôpital, mais sans les gardes et avec une rémunération plus intéressante…

*Le prénom a été modifié

Les gros dossiers

+ De gros dossiers