Une semaine après la polémique déclenchée par le Conseil scientifique, qui estimait à « environ 20% » la proportion de lits fermés dans les hôpitaux, M. Véran a reçu jeudi les représentants des dirigeants d'établissements, administratifs et médicaux.
Tous se sont accordés sur un diagnostic moins alarmiste: « Il n'y a pas de tension globale et généralisée, encore moins dans ces ordres de grandeur », résume le cabinet du ministre.
Néanmoins « la situation est préoccupante » et « va durer dans les prochaines semaines », en particulier dans « certains endroits où c'est beaucoup plus tendu qu'ailleurs ». Une formule qui désigne aussi bien des territoires comme la région parisienne, que des filières comme les urgences qui sont un « point de vigilance » à l'approche de l'hiver.
Parmi les pistes évoquées pour « passer cette période difficile », l'organisation des gardes en lien avec les médecins libéraux a fait l'objet d'une « insistance collective ». Un projet de « structures de soins non programmés » en Vendée pour « délester » les sept hôpitaux concernés pourrait ainsi bénéficier d'un soutien financier.
« Tout ce qu'on pourra mettre sur la table pour accompagner les établissements, on le fera », affirme l'entourage du ministre, expliquant devoir « faire du cousu-main » car « il n'y a pas de solution magique ».
Ce qui n'exclut pas quelques mesures générales : les directeurs d'hôpitaux ont ainsi reçu l'assurance qu' « aucun carcan financier » ne les empêcherait de recruter les personnels manquants.
En revanche, pour les soignants partis exercer dans les centres de vaccination, les tarifs des vacations vont « baisser sensiblement » à partir de lundi, afin de les inciter à pourvoir les postes vacants dans les établissements.
Avec AFP