Le cortège du 3 décembre dans les rues de Nice © Jérôme Barrière
« Le résultat est plus que positif, on ne s’attendait pas un tel suivi », lance le Dr Jérôme Barrière, joint par What’s up Doc.
L’oncologue, qui est membre du Collectif médical du Sud-Est, l’un des appelants à la mobilisation, se félicite d’avoir « largement dépassé l’objectif des 500 participants ».
« Aujourd’hui, on tire la sonnette d’alarme, c’est une journée coup de semonce (…) qui montre aux collègues que l’on peut se mobiliser sur le territoire », ajoute-t-il, en soulignant avoir obtenu le soutien des deux figures politiques locales, le maire de Nice Christian Estrosi (LR) et le député des Alpes-Maritimes (UDR) Éric Ciotti.
« L'erreur fatale »
Sous l’impulsion de plusieurs organisations, médecins et soignants - dont des infirmiers, des kinés « et même des assistants médicaux » - étaient attendus pour une journée de mobilisation à Nice ce mercredi 3 novembre.
Ils s’opposent à certaines mesures prévues par le projet de budget de la Sécu pour 2026, actuellement en seconde lecture à l’Assemblée nationale, dont l’une donne à l’Assurance maladie le pouvoir de baisser unilatéralement les tarifs dans des secteurs très lucratifs.
« Désigner des effecteurs de soins comme des rentiers a été l’erreur fatale de Mr Fatôme », a estimé l’oncologue. « Rien que cela doit amener à sa démission ». Un slogan qui a d’ailleurs, dit-il, été scandé à maintes reprises tout au long du cortège qui s’est élancé de la place Garibaldi.
Mais c’est une « philosophie globale », pointe encore l’oncologue, laquelle vise, selon lui, à désigner le secteur 2 comme « le mal » et les médecins comme « les boucs émissaires ».
« Aujourd'hui, c’est incroyable ce qu'il se passe », s’exclame Jérôme Barrière, qui estime que les manifestants du jour ont porté la voix des soignants de tout le pays.
De bonne augure pour la mobilisation nationale prévue début janvier : « Vu la motivation du jour, il n’est pas possible que le mouvement s’estompe », a-t-il ajouté.