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Plus de 650 000 doses de cet anticorps développé par AstraZeneca et commercialisé par Sanofi ont été délivrées en France et 6 millions dans le monde sur cette période allant généralement d'octobre à février, a récapitulé le groupe pharmaceutique français au cours d'un point presse.
Chaque année, une épidémie de bronchiolite affecte les bébés, due principalement au virus respiratoire syncytial (VRS), qui circule généralement d'octobre à février. C'est la première cause d'hospitalisation des bébés de moins d'un an.
Le Beyfortus (nirsevimab) réduit de 83% en moyenne le risque d'hospitalisation des bébés de moins d'un an, selon une meta-analyse publiée en mai, regroupant 27 études menées dans cinq pays au cours de la saison 2023-2024.
Au-delà de la bronchiolite, l'immunisation contre le VRS « pourrait également contribuer à réduire le fardeau global des otites moyennes aigües », selon une étude française du réseau de 125 pédiatres (PARI), qui surveille une trentaine d'infections, présentée lors du congrès européen de pédiatrie européen (Espid) la semaine dernière.
Baissse significative des otites
L'étude constate que l'immunisation contre le VRS a conduit à une réduction de 23,7% d'otites sur tous les bébés de moins d'un an à l'hiver 2024-2025 et de 48% chez les nourrissons de moins de six mois, la population la plus immunisée, selon des données fournies par Sanofi.
« On hospitalise rarement pour les otites. Mais c'est quand même la première cause de prescription d'antibiotiques », a souligné Robert Cohen, pédiatre infectiologue ayant contribué à cette première étude dans le monde étudiant l’impact de l’immunisation contre le VRS sur les otites.
Le géant pharmaceutique étudie également les liens potentiels entre la bronchiolite et le développement de l'asthme.
« On est sûr qu'il y a une partie des asthmes qui sont liés aux infections au VRS, mais sur quels terrains génétiques, c'est une autre discussion », souligne Dr Cohen, rappelant que l'apparition de l'asthme est multifactorielle, certains cas étant d'origine allergique ou infectieuse, ou encore liés aux facteurs de pollution.
Des premières données sur d'éventuels effets d'une immunisation au VRS sur l'asthme seront disponibles en 2026, selon Sanofi.
Avec AFP