Début septembre, plusieurs dizaines de personnes, membres de la famille et amis d'une jeune femme de 23 ans décédée au cours d'une opération chirurgicale à la suite d'un accident de circulation, ont attaqué et blessé des médecins et infirmiers de l'hôpital de Foggia (sud).
La vidéo tournée par un des médecins agressés, montrant ses collègues barricadés dans une pièce et tentant de bloquer la porte avec des meubles en attendant l'arrivée de la police, est devenue virale sur les réseaux sociaux.
En réponse, le gouvernement a introduit désormais une mesure jusqu'à présent réservée aux violences commises dans le cadre de matchs de football : l'arrestation "en flagrant délit différé".
Cette mesure permet à la police, photo ou vidéo à l'appui, d'arrêter une personne dans les 48 heures suivant l'acte répréhensible commis comme si c'était en flagrant délit, alors qu'auparavant l'enquête devait être plus avancée pour permettre la privation de liberté.
Les dégradations dans les hôpitaux punies plus sévèrement
Autre mesure : les dommages causés dans les hôpitaux sont également punis plus sévèrement, avec des peines de prison allant de un à cinq ans, contre six mois à trois ans auparavant, accompagnées d'amende allant jusqu'à 10 000 euros.
"Aujourd'hui nous avons donné une autre réponse concrète à la nécessité de protéger les médecins, infirmiers (...). Nous avons respecté l'engagement pris avec ceux qui se consacrent avec compétence aux soins des citoyens et ne méritent pas d'être l'objet de violences", s'est félicité dans un communiqué le ministre de la Santé Orazio Schillaci.
"Nous sommes convaincus que ces mesures auront un fort effet dissuasif", a estimé en conférence de presse le ministre de la Justice Carlo Nordio.
Alfredo Mantovano, un autre membre du gouvernement et bras droit de la Première ministre Giorgia Meloni, a ajouté en outre que des fonds spéciaux seront prévus dans le budget 2025 pour équiper les établissements sanitaires d'instruments de surveillance vidéo.
Avec AFP