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Il aura fallu sept décennies à la Chine pour parvenir à éradiquer la maladie de son sol. Ce mercredi 30 juin, l’Organisation Mondiale de la Santé a confirmé qu’aucun cas indigène de contamination au paludisme n’avait été détecté dans le pays depuis quatre ans.
« Nous félicitons le peuple chinois pour pour avoir débarrassé le pays du paludisme », s’est enthousiasmé le directeur général de l’institution internationale. « La Chine rejoint les pays, toujours plus nombreux, qui montrent qu’un futur sans paludisme est possible », a poursuivi le Dr Tedros.
Après le Salvador en 2021 et l’Algérie en 2019, la Chine devient en effet le quarantième pays à obtenir cette certification officielle de l’OMS. Un graal obtenu au prix de nombreux efforts pour éradiquer cette pathologie qui touchait 30 millions de personnes par an dans les années 1940.
Après avoir éliminé les zones favorables à la reproduction des moustiques et démocratiser l’utilisation d’insecticides dans les logements, le pays inaugurait en 1967 un programme scientifique chargé de développer de nouveaux traitements. Un travail de recherche qui a permis de mettre à jour le principal médicament contre la maladie, l’artémisinine. « La capacité de la Chine à s’aventurer hors des sentiers battus lui a réussi dans sa lutte contre le paludisme », a indiqué Pedro Alonso, directeur du programme mondial contre le paludisme au sein de l’OMS.
Si la Chine peut se féliciter de cette victoire, pas question pour autant de se reposer sur ses lauriers. Alors qu’aucun cas indigène n’a été constaté depuis 2017, une crainte demeure : que la maladie soit importée. Ses voisins, le Laos, le Vietnam ou encore la Birmanie, sont en effet encore aux prises avec la maladie.