Elections aux CME : une occasion de faire baisser la moyenne d’âge

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Rencontre avec Damien Ambrosetti, jeune MCU à Nice

Elections aux CME : une occasion de faire baisser la moyenne d’âge

Les Commissions Médicales d’Etablissement (CME) sont généralement dominées par des médecins à la carrière déjà longue. Alors que des élections sont en cours pour les renouveler dans de nombreux hôpitaux de France, What’s Up Doc est parti à la rencontre de jeunes candidats qui pourraient apporter du sang neuf.

 

C’est de saison : la plupart des hôpitaux de France sont en train de renouveler leur CME. Ces institutions n’intéressent généralement que modérément les jeunes médecins : elles ont la réputation d’être peuplées de praticiens que l’on peut qualifier, pour être polis, d’expérimentés. Et pourtant, il y a des candidats trentenaires. La preuve, What’s Up Doc les a rencontrés.

Après Yacine, chef de clinique à l’hôpital Avicenne de Bobigny, c’est Damien, anapath’ au CHU de Nice, qui nous raconte son expérience. Ce MCU avoue qu’il aurait pu rester longtemps à l’écart des CME : « J’avais une vision un peu externe de la CME », remarque-t-il, « et si on ne s’y intéresse pas, on peut rester étranger longtemps à cette instance ».

Mais voilà, côtoyant des personnes impliquées dans la précédente CME,  il entend parler de ce qui s’y passe, et se trouve sensibilisé au sujet. Alors, quand un appel à candidature est lancé, il se jette à l’eau. « La CME, c’est un organe d’écoute des praticiens, et aussi une manière d’avoir un impact sur les décisions managériales de l’hôpital », avance-t-il pour expliquer ses motivations.

« Il y a un moment où ça coince »

Le voilà donc candidat pour le collège des hospitalo-universitaires. En l’occurrence, il y a moins de candidats que de postes à pourvoir. « Je suis d’ores et déjà élu par défaut », sourit Damien. La CME ne séduit donc pas grand-monde. Le jeune universitaire le regrette : « Mes confrères n’ont pas forcément conscience que ces instances sont importantes, et qu’ils peuvent y apporter quelque chose ».

Damien, lui, sait quel message il voudrait porter : « On nous demande presque de faire du soin à temps plein, de l’enseignement à temps plein, et de la recherche à temps plein. L’ensemble de ces missions rend le travail hospitalo-universitaire enrichissant, passionnant, mais il y a un moment où ça coince. C’est un sujet que la CME peut prendre en compte ».

Et d’après le candidat, il est important de faire entendre la parole de tous et de considérer les problématiques correspondant à tous les types d’exercice hospitalier. « A la CME, il y a des gens plus âgés, qui ont de l’expérience, ce qui est nécessaire », concède-t-il. « Mais il est important que cette instance garde une valeur trans-générationnelle, trans-disciplinaire, et puisse prendre en compte les contraintes et le mode d’exercice de tout le monde ».

Bon courage donc à Damien pour abaisser la moyenne d’âge de sa CME… Et pour y porter la voix des jeunes praticiens !

Source:

Adrien Renaud

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