ECNi : nouveau (crash ?) test dans une semaine

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ECNi : nouveau (crash ?) test dans une semaine

Après le fiasco du mois de décembre, les candidats aux ECN auront droit à une épreuve blanche de plus le 5 février. Un test pour les étudiants, mais surtout pour l’informatisation du concours.

 

On oublie les bugs en pagaille et les photos #PromoCrashTest, on efface tout et on recommence. Alors qu’en décembre, les ECN blanches, organisées pour la première fois entièrement sur tablette, avaient tourné au fiasco, les étudiants reprendront le chemin des salles d’examen le 5 février prochain. C’est l’annonce effectuée lundi dernier par Danielle Toupillier, directrice du Centre national de gestion (CNG) qui a la charge de l’organisation des examens.

Attention, le format des épreuves sera réduit : une après-midi, pas plus. « L’objectif est de tester la plateforme », explique Rémi Patrice, vice-président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) chargé des études médicales. « 44 erreurs ont été corrigées, normalement, cela devrait marcher », espère-t-il.

L’ANEMF dit avoir beaucoup travaillé avec le CNG pour remettre les ECNi sur les rails. « On est en communication permanente avec eux, on a contribué à améliorer la plateforme et à recenser l’ensemble des erreurs », confie Rémi.

Le représentant carabin a donc des raisons d’être satisfait. « Cela va permettre d’avoir enfin un vrai concours blanc national », explique-t-il. « Jusqu’ici, les étudiants n’ont eu aucun moyen de s’évaluer ». Rémi constate en effet que les boîtes privées qui organisent habituellement des épreuves blanches n’ont pas jugé utile de le faire en 2016.

Et vous, vous êtes plutôt QCM ou QROC ?

Reste un problème : si les carabins affichent leur satisfaction sur la forme, ils conservent leurs réticences sur le fond. « Au départ, cette numérisation des ECN était sensée aboutir à une meilleure dispersion des résultats », explique Rémi. « Il fallait éviter que trop d’étudiants aient avec des notes similaires. Dans certains cas, certains candidats avaient les mêmes notes et se retrouvaient classés en fonction de leur âge ».

Or, d’après l’ANEMF, le résultat n’est pas au rendez-vous. « Les ECNi sont une évaluation par QCM qui ne change pas grand-chose », regrette son vice-président. Celui-ci déplore que des solutions alternatives n’aient pas pu être explorées. Et l’étudiant de citer les Questions à réponses ouvertes courtes (QROC) qui ont l’avantage de rendre le candidat plus actif, ou les Tests de concordance de script (TCS) qui permettent d’évaluer son raisonnement clinique.

« Ces options avaient été envisagées, mais les lenteurs et les retards ont conduit à les mettre de côté », se souvient Rémi Patrice. D’un autre côté, laisser les CROQ et autres TCS de côté a peut-être été une sage décision : si le CNG avait décidé d’utiliser ces modes d’évaluation complexes, on n’ose imaginer la taille du crash qui s’en serait suivi…

Source:

Adrien Renaud

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