ECNi : Limoges sur le toit du monde

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Ils sont o`u les Parisiens ?

ECNi : Limoges sur le toit du monde
Dans son rapport d’activité 2017, le Centre national de gestion (CNG) a fait plein de petites statistiques sur les ECNi. Notamment sur les facs qui ont le mieux réussi…

Alors que les ECNi vivent leurs dernières années, tout le monde semble se réjouir. Mais comment assouvir cette soif de classements qui ne sera plus étanchée par ce dernier opus, point d’orgue de l’élitisme carabin ? What’s up Doc se lance, devance la nostalgie et tente de répondre pour vous à cette question essentielle : c’est qui les plus forts ? La réponse est dans le rapport d'activité 2017 du CNG.

Qui réussit le mieux aux ECNi ? Les carabins de l’AP-HP ou de Lyon ? Ces nantis des grandes villes qui aiment à vanter l’excellence de leur formation ? Que nenni ! Limoges, avec 11,1 % de ses effectifs classés dans les 500 premiers (hors CESP), domine le classement des meilleures formations. On fait moins les malins, à Paname !

Rennes pour le bronze

Les Limougeauds devancent d’une courte tête les Franciliens, qui ont tout de même réussi à placer 10,9 % de leurs étudiants dans le top 500 qui représente 6,4 % des 7 772 candidats affectés. C’est donc une courte victoire, mais toute la France le sait maintenant : ce qui compte, c’est la victoire et pas la manière. Ensuite, sous les 10 %, Rennes complète le podium, suivie de Nantes, Grenoble et Lyon.

En prenant le premier quart du classement, soit les 2 000 premiers environ, les positions évoluent un peu. C’est Grenoble qui prend la tête, avec 42 % de ses étudiants infiltrés, devant Paris (39 %), encore second, tel le Poulidor des ECNi. Rennes, Nantes, Toulouse et Nice suivent. Limoges (31,0 %) dégringole en septième position, juste derrière Lyon. Limoges ne vise que l’élite de l’élite, apparemment.

De l’autre coté du classement, WUD se gardera bien de noter qu’Amiens (1,5 %) et Besançon (2,0 %) sont les facs qui placent le moins de candidats dans le top 500. Ça ne se fait pas.

Entre élitisme et intelligence

Histoire de continuer à créer des oppositions, pourquoi ne pas aller voir du côté de la répartition hommes-femmes ? En prenant tous les effectifs, les femmes sont bien plus nombreuses que les hommes, avec un ratio 57,5/42,5. Mais dans le premier quart du classement, le rapport baisse : 52,5 % de femmes contre 47,5 % d’hommes.

Les hommes, plus forts ? Pour vos débats, voici un contre-argument : les femmes sont surreprésentées dans des spés qui ne requièrent pas un classement élevé, notamment la pédiatrie (85 % de femmes) et la gynécologie médicale (98 %). Elles ont donc peut-être visé l’efficacité plutôt que l’élitisme, elles sont donc peut-être plus malines. Pour la suite de vos discussions, on vous conseille de sortir la carte « mauvaise foi ».

Mal-aimées, ce sont les mal-aimées

Il nous reste encore une petite stat clivante : celle de la mobilité contrainte. Comme l’avait noté WUD dans son classement 2017-2018 des CHU et des spés, c’est Nantes qui ressort comme la ville la plus demandée, avec seulement 5,9 % de mobilité contrainte. Bordeaux, Lyon et Rennes suivent.

Une nouvelle fois, pour ne froisser personne, nous ne dirons pas qu’Amiens, Reims et Limoges sont les CHU choisis par ceux qui n’ont pas le choix. Au CHU d’Amiens, 88,4 % des affectés ont eu la main forcée, et 87,1 % et 79,7 % pour les deux suivants, d’après le CNG.

Bonne journée !

Source:

Jonathan Herchkovitch

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