Dépression chez les internes : une étude explore le facteur génétique

Article Article

Les internes américains transformés en souris de labo

Dépression chez les internes : une étude explore le facteur génétique

Des chercheurs de l’Université du Michigan lancent une étude sur la dépression chez les jeunes médecins, et se focalisent sur… la génétique. De quoi faire réfléchir alors que l’actualité française met à nouveau en lumière le problème de l’épuisement professionnel chez les internes.

 

La santé mentale des jeunes médecins revient sur le devant de la scène. Alors que certains syndicats d’internes (pas tous) font le lien entre le problème de l’épuisement professionnel et le suicide de l’un des leurs en février à Marseille, une initiative américaine espère éclairer ce sujet rebattu d’un jour nouveau.

Le « Sen Lab » de l’Université du Michigan a en effet tout récemment lancé une étude multicentrique visant à explorer les causes de la dépression dans un contexte de stress. Et quel meilleur terrain d’investigation sur ce sujet que les internes ?

Le site iMedicalApps précise que dans ce projet très futuriste, 3 000 jeunes médecins par an répondront via une appli à des questionnaires sur leur humeur et leur état de santé. L’ADN des participants sera également collecté.

Chasse au gène de la dépression

Car le véritable centre d’intérêt des chercheurs du Michigan, c’est la génétique. Leur site explique en effet que leurs objectifs sont « d’utiliser l’internat comme un modèle pour identifier les gènes impliqués dans le développement de la dépression dans un contexte de stress », et « d’identifier des prédicteurs biologiques périphériques et des biomarqueurs de la dépression sous stress ».

Il est cependant possible que les internes français trouvent ces spéculations génétiques un peu éloignées de leurs préoccupations, et qu’ils se rabattent sur des facteurs plus terre-à-terre pour expliquer leur mal-être. Dans un communiqué commun publié dimanche dernier, les principales organisations de jeunes dénonçaient par exemple « le non-respect encore trop fréquent de la réglementation en vigueur concernant le repos de sécurité après une garde. »

Du grain à moudre pour les pouvoirs publics en attendant les résultats de l’étude américaine, qui doit durer… deux ans.

Source:

Adrien Renaud

Les gros dossiers

+ De gros dossiers