Covid-19 : Chez les pompiers, ce n’est pas l’heure de danser

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À l’instar des professionnels de santé, les pompiers ont dû adapter leurs activités à la crise sanitaire. Un travail au front qui s’accompagne cette année encore de l’annulation du bal des pompiers dans de nombreuses grandes villes de France.

Covid-19 : Chez les pompiers, ce n’est pas l’heure de danser

Les pompiers n’ont pas le coeur à la danse. Pour la deuxième année consécutive, leur bal a été annulé dans de nombreuses grandes villes de France. « C’est dommage car c’est un moment privilégié pour les services de secours. Cela nous permet d’être en lien direct avec la population, de partager un moment de convivialité », confie le secrétaire général d’Avenir Secours, le syndicat national des pompiers.

À Paris, Nantes, Dijon ou encore Strasbourg, cette décision a été prise pour coller à l’évolution de la crise sanitaire. « Si nous n’avions pas de la reprise du variant Delta, nous n’aurions pas besoin de se restreindre autant. C’est l’épidémie qui commande », poursuit Alain Laratta. Un pouvoir décisionnel auquel se plient les sapeurs-pompiers depuis seize mois maintenant. « Depuis le début, nous traitons aussi du Covid. Mais c’est passé plus ou moins inaperçu, déplore le syndicaliste. Tout le monde pensait que les malades allaient eux-mêmes à l’hôpital au début de la pandémie. Que nenni ! C’était les sapeurs-pompiers qui intervenaient à domicile ».

En écho au professionnel de santé, ce travail en première ligne a parfois provoqué de l’angoisse dans les rangs des soldats du feu. « Comme dans le milieu hospitalier, nous avons eu un taux de personnels infectés. Au début, la principale appréhension résidait dans la méconnaissance de la maladie et la peur de la ramener à la maison. C’est quelque chose qui n’est pas commun dans notre métier », confie le syndicaliste

Une situation inédite qui a nécessité un temps d’accommodation. « Pour tenir, il a fallu s’adapter », témoigne Alain Laratta, qui énumère notamment de nouvelles règles de vie en caserne, d’organisation des équipes ou encore de procédures. « Nous avons eu des cas où le matériel des pompiers a été réquisitionné pour fournir l’hôpital. Chez nous, c’était la course aux équipements de protection (EPI) alors qu’on continuait à intervenir sur les cas suspects », se remémore également le professionnel.

Un investissement sur le front qui n’a pas faibli depuis. « Il y a un tiers des services incendie en France qui sont mobilisés sur les drives de dépistage. Et nous avons une forte mobilisation sur les vaccinodromes », détaille le syndicaliste. Une dernière activité qui s’est notamment traduite « par un panachage hôpital/généraliste la semaine, puis pompiers le week-end » sur l’intégralité du territoire national. « Cela se poursuit sous l’autorité de l’ARS », précise Alain Laratta.

Cette mobilisation quotidienne s’accompagne pourtant désormais d’un grand sentiment de lassitude. « Il y a de l’épuisement… Nos services de santé, eux aussi, ont été mis à rude épreuve », témoigne le secrétaire général. Un ras-le-bol que les annulations en série des bals des pompiers ne risquent pas d’apaiser.

Un défilé en ordre de marche sanitaire

Qui dit défilé militaire du 14 juillet 2021…. dit pass sanitaire ! « Chaque personne devra être munie de l’une des trois preuves constituant le « pass sanitaire » pour entrer dans le périmètre du défilé », a annoncé la préfecture de police de Paris ce lundi. Un mesure stricte qui sera accompagnée du port du masque obligatoire et d'une « jauge » mise en place pour « réguler l’accès des personnes le long de l’avenue des Champs-Elysées ». 

 

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