Classement des spécialités 2019 : la médecine vasculaire défend son rang

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Jeune spécialité issue de la R3C de 2017, la médecine vasculaire reste méconnue. Géraldine Poenou, interne dans cette spé, nous vante ces qualités, diverses et variées. Tout en pointant la carence en PU-PH. 

Classement des spécialités 2019 : la médecine vasculaire défend son rang

Arrivée en 31e position cette année dans notre classement des spécialités 2019-2020 - avec la perte d’une place en terme de rang moyen - la médecine vasculaire a néanmoins fait le plein de ses places cette année : soit 45 - une place de moins par rapport à l’an dernier (46), mais une de plus en comparaison de 2017. Une quasi stabilité selon Géraldine Poenou, bientôt chef de clinique en médecine vasculaire, marraine de l’association des internes de médecine vasculaire, et membre de la commission pédagogique de la médecine vasculaire d’Ile-de-France. « Il y a beaucoup de préjugés contre la médecine vasculaire, nous sommes souvent considérés comme des cardiologues ratés, ce qui est complètement faux ! Nos exercices ne sont pas les mêmes, j’ai tendance à dire que la différence entre les cardiologues et les médecins vasculaires, c’est la différence entre un chauffagiste et un plombier. Le chauffagiste apporte l’eau chaude, et nous les médecins vasculaires nous nous occupons de l’évacuation », explique Géraldine Poenou.

C’est d’autant plus vrai que les progrès de la médecine sont rapides, et procurent aux médecins vasculaires une véritable expertise, du symptôme jusqu’à l’exploration et le diagnostic. « Pour le syndrome de Raynaud, par exemple, nous pouvons proposer des solutions », ajoute Géraldine Poenou. Spécialité médico-technique, l’exercice en médecine vasculaire est très varié, en inter-spécialité. « Pour ce qui est par exemple du patient diabétique, nous pouvons travailler avec des endocrinologues, des diabétologues. En cas de neuropathie diabétique, nous pouvons aussi interagir avec des neurologues ou des infectiologues. Et s’il y a amputation du pied diabétique, nous pouvons travailler avec le chirurgien vasculaire ».  Sans évoquer la prévention secondaire propre à cette nouvelle spécialité, notamment dans le domaine des accidents vasculaire cérébraux. 

Si l’exercice est riche et varié en médecine vasculaire, la spécialité reste méconnue. « Nous proposons pour découvrir cette spécialité, à Paris, de passer un journée ou deux dans un cabinet ou à l’hôpital », ajoute Géraldine Poenou. Le syndicat des internes en médecine vasculaire organise également des rencontres avec l’URPS Ile-de-France, sur Paris. À cela s’ajoute une carence en universitaires : « Il faudrait ouvrir plus de postes dans certaines régions mais nous manquons d’universitaires. Il faut faciliter les inter-CHU ». La journée mondiale de la thrombose, le 13 octobre (précédée d’une journée de présentation le 10 octobre à Paris), sera l’occasion de faire découvrir cette nouvelle spécialité. 

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