Choix de postes : La galère pour les internes

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Pendant que l’ARS sort les rames…

Choix de postes : La galère pour les internes

L’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France suspend la procédure de choix de stage des internes franciliens, et ce jusqu’à jeudi, explique l’ARS dans un communiqué.

 

Lundi déjà, avant la réunion du Conseil national de l’Enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) - qui avait notamment à l’ordre du jour la reforme du troisième cycle des études de médecine, l’ISNI avait prévenu. Dans un communiqué, l’inter-syndicat expliquait regretter que « malgré (son) appel à la prudence et (ses) demandes de report », la réforme n’ait pas été remise à plus tard.

 

« Le logiciel de l’ARS ne fonctionne pas »

 

L’ISNI pointait du doigt les premiers couacs de son application : à Paris, comme What’s up Doc le rapportait, les psychiatres ont boycotté le choix des postes. Les stages intéressants étant distribués en priorité aux promus 2017, ceux-là qui entament leur phase socle. « Rien n’est prêt pour corriger le tir qui risque d’entraîner de graves dysfonctionnements dans les hôpitaux de proximité et la prise en charge des Français dès novembre prochain » expliquaient les représentants des internes.

 

Mais ce n’est pas tout. « Le logiciel de l’ARS ne fonctionne pas » selon Olivier Le Pennetier - président de l’ISNI, contacté par What’s up Doc. Le « nouvel outil national de gestion de l’internat » de répartition des postes qui est déployé en ce moment comporte des erreurs dans les listes d’appel et dans les postes proposés. « On ne sait même pas si les difficultés du logiciel ne sont pas une excuse pour cacher les problèmes engendrés par l’application de la réforme » craint le syndicaliste.

 

Pour le meilleur et pour le pire

 

Dans un communiqué diffusé lundi, l’ARS d’Île-de-France elle-même reconnait « une publication tardive - et parfois erronée - des listes de postes (qui) a pu être constatée » et explique que ses équipes sont « mobilisées pour les rectifier au plus vite. » L’Agence, qui a choisi de suspendre la procédure de choix jusqu'à jeudi, tient à rappeler « que tous les acteurs locaux (internes, responsables universitaires et administration) ont travaillé conjointement à la mise en place de la réforme et à l’offre de formation. » Autrement dit, chacun en est également responsable, pour le meilleur et pour le pire.

 

Olivier Le Pennetier dénonce un décalage qui vient perturber l’organisation mis en place par les internes pour choisir leurs postes. « Ce sont des jours que l’on bloque, on s’organise avec notre service pour assurer sa continuité, il faut tout revoir » regrette-t-il. « Ce qu’on veut, c’est qu’il n’y ait pas de rupture d’égalité entre les internes » ajoute le président de l’ISNI. « Ça commence à faire beaucoup (…) mais ce n’est que le début. » Réjouissant…

Source:

Thomas Moysan

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