Chikungunya : interruption du vaccin pour cause d'effets indésirables, le gouvernement se défend d'une campagne précipitée

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La vaccination contre le chikungunya a été interrompue ce week-end pour les seniors après des évènements indésirables graves. Le ministère de la Santé s’est toutefois défendu d’avoir lancé la campagne précipitamment, indiquant avoir respecté toutes les étapes requises et l'équilibre bénéfices-risques.

Chikungunya : interruption du vaccin pour cause d'effets indésirables, le gouvernement se défend d'une campagne précipitée

© Midjourney x What's up Doc

Les autorités sanitaires ont retiré samedi « sans délai » les plus de 65 ans de la campagne de vaccination pour La Réunion et pour Mayotte, après trois « événements indésirables graves », dont un décès.

Comme on lui demandait, lors d'une conférence de presse sur la semaine européenne de la vaccination, si cette campagne n'avait pas été lancée trop rapidement, le directeur général de la Santé, le Dr Grégory Emery, a rétorqué que « trop rapidement voudrait dire que toutes les étapes n'ont pas été respectée, alors qu'elles l'ont été ».

Le vaccin Ixchiq du laboratoire franco-autrichien Valneva disposait « de toutes les autorisations de mise sur le marché et des avis scientifiques permettant de l'inclure dans la stratégie vaccinale », a-t-il noté.

« Au moindre doute »

« Nombre de personne réclamaient le vaccin de manière beaucoup plus précoce » que son déploiement effectif, a glissé le directeur général de la Santé, mais « il nous fallait disposer des avis des autorités scientifiques indépendantes, mettre en place des dispositifs de pharmacovigilance renforcée, accompagner l'information ».

Et « on parle d'effets indésirables graves, certes », a ajouté Grégory Emery, mais ils « s'inscrivent dans une dynamique épidémique avec plus de 100 000 cas de « chik » à La Réunion, qui ont un impact important sur le système de santé, avec l'activation du plan blanc au CHU, avec malheureusement les décès observés et les séquelles » futures de la maladie.

« On assume d'avancer dans les dynamiques épidémiques comme cela parce qu'il y a, derrière, des vies en jeu », a-t-il plaidé.

Pour autant, « au moindre doute on prend les décisions qui s'imposent », comme la suspension « très rapide » de la vaccination pour les seniors, a noté le Dr Emery, pour lequel « la capacité de réviser des décisions fait partie des éléments conditionnant la confiance ».

Prié de dire pourquoi le gouvernement n'avait pas décidé de suspendre la vaccination pour les autres catégories, il a invoqué le suivi de l'« avis scientifique » de l'agence experte.

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« La HAS nous a invités à restreindre la population cible, pas à arrêter la campagne de vaccination », a plaidé le directeur général de la Santé, mais « bien évidemment, si dans les prochains jours ou semaines, d'autres informations étaient portées à notre connaissance, il pourrait aussi y avoir des révisions ».

Avec AFP

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