« C’est un site de rencontre, mais pour les internes et les projets »

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« C’est un site de rencontre, mais pour les internes et les projets »

Hélène Rossinot est interne en santé publique et présidente d’EuroNet Platform : un site qui vise à mettre en relation les internes de toute l’Europe. Ce n’est là que l’un des nombreux projets menés par cette jeune médecin très très occupée.

De la politique au letton en passant par les échecs, Hélène Rossinot fait partie de ces gens qui ne s’arrêtent jamais. Interne en cinquième semestre de santé pub’ à l’AP-HP, elle s’occupe notamment du projet EuroNet Platform : un réseau qui doit permettre à tous les internes intéressés par la santé publique de créer des équipes de recherche internationales.

« Je suis une grande passionnée d’Europe, et les relations internationales sont pour moi inséparables de la vie de tous les jours », explique-t-elle. Un état d’esprit qu’elle juge trop peu répandu parmi ses condisciples. D’où l’idée d’EuroNet Platform, qu’elle préside.

Cherche gynéco italien aux yeux bleus

« EuroNet Platform, c’est comme un site de rencontre, mais pour les internes et les projets », détaille Hélène. « Au lieu de dire que tu es brun aux yeux bleus, tu dis que tu as un master dans tel domaine, que tu maîtrises telle langue, etc. »

Imaginons un interne en santé publique français qui s’intéresse à la comparaison des avortements entre la France et l’Italie. « Si tu veux un gynécologue qui parle italien pour t’accompagner, toutes les personnes qui correspondent à ces critères vont recevoir une alerte, et tu pourras commencer à constituer une équipe », précise Hélène.

Le projet est en réalité une émanation d’EuroNet MRPH, le réseau européen des internes de santé publique dont Hélène est une membre active. Ce qui occupe actuellement la petite dizaine de personnes qui travaille dessus, c’est la recherche de fonds : une campagne de crowdfunding court jusqu’à la fin du mois sur le site Wellfundr. Objectif : récolter 10 000 euros.

Macron, les échecs et le letton

Mais la vie d’Hélène est loin de s’arrêter à EuroNet Platform. « Mon rêve a toujours été de faire une carrière dans la politique, peut-être après un petit passage dans l’entreprise en France ou à l’étranger », confie celle qui est aussi la fille d’André Rossinot, ancien ministre, ex-maire de Nancy… et ORL. Encartée « depuis toujours » au Parti radical valoisien (UDI), elle est aussi chez En marche, le parti d’Emmanuel Macron.

Et ce n’est pas tout : Hélène est membre du comité directeur de la Fédération française d’échecs. Elle tente de développer ce jeu, qu’elle pratique « dès qu’[elle] peut », dans les hôpitaux. Et comme si ça ne suffisait pas, elle vient de démarrer les entretiens pour sa thèse de santé publique et suit un cursus de « letton et géopolitique » à l’Inalco.

« Je ne dors pas beaucoup », sourit-elle quand on lui demande comment elle fait pour tenir un tel agenda. Certes. Mais quand même...

 

Crédit photo : Pierre Mathis

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