Cas en baisse : La décrue est en petite forme

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Santé Publique France a publié hier soir son point épidémiologique hebdomadaire sur l’épidémie de coronavirus. La tendance a la baisse se confirme, mais accuse un ralentissement.

Cas en baisse : La décrue est en petite forme

La baisse amorcée subit un ralentissement. C’est l’un des enseignements qui ressort des dernières données partagées par Santé Publique France. « Du 19 au 25 avril, les indicateurs épidémiologiques en population générale étaient à nouveau à la baisse mais de manière plus modérée que la semaine précédente », a expliqué l’institution dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire.

Dans le détail, 202 386 nouveaux cas de contaminations ont été recensés au niveau national - soit 11 % de moins que la semaine précédente. Une diminution moins marquée qui va de pair avec une baisse de 12 % du taux de tests de dépistage. « Après plusieurs semaines de progression, le taux de positivité s’est stabilisé à 9,9% », poursuit Santé Publique France. Comme les semaines précédentes, c’est le variant anglais qui est actuellement majoritaire sur le territoire national. « [Il] représentait 82,7% des tests criblés en S16 en France », précise SPF. À noter que les variants sud-africain et brésilien restaient, eux, au niveau stable de 5 %.

« Malgré la réduction de l’incidence depuis deux semaines, la diminution de la pression hospitalière reste très limitée », prévient Santé Publique France. Pour la seconde semaine consécutive, le taux hebdomadaire de nouvelles admissions a diminué. Pour autant, ce dernier restait à niveau élevé avec 30 341 personnes hospitalisées. Une timide accalmie qui n’a d’ailleurs trouvé aucun écho dans les services de soins critiques. « Le taux d’admission en services de soins critiques en S16 était similaire à celui de S15 et le nombre de personnes hospitalisées dans ces services était de 5 959 patients le 27 avril », détaille Santé Publique France.

Une intense activité qui se ressent dans les chiffres de la mortalité. « Le nombre de décès toutes causes et tous âges confondus était toujours significativement supérieur à celui attendu au niveau national », souligne Santé Publique. Traduisant l’effet de la vaccination, la mortalité dans le établissements sociaux et médico-sociaux restait, elle, à un niveau faible.

À l’heure actuelle, moins de 10 % de la population a reçu un schéma vaccinal complet. « Au 27 avril 2021, 14 601 130 personnes avaient reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 et 6 115 998 étaient complètement vaccinées, soit respectivement 21,8% et 9,1% de la population », détaille l’organisation. Une couverture vaccinale incomplète et des indicateurs à un niveau élevé qui inquiète Santé Publique France. « À l’approche de la levée annoncée de certaines restrictions, les indicateurs épidémiologiques restaient à des niveaux plus élevés que ceux observés avant la levée du précédent confinement », alerte l’institution.

Le variant indien fait une percée

Encore absent des données épidémiologiques de Santé Publique France, le variant indien a réussi à passer nos frontières. Dans un communiqué publié ce 30 avril, le Ministère de la Santé a annoncé que trois cas du variant B.1.617 avait été recensés en France. Un premier a été détecté dans le Lot-et-Garonne, les deux autres « dans les Bouches-du-Rhône ». « [Le] séquençage a été fait à Toulouse sur un patient qui était revenu d'Inde et qui refaisait un test parce qu'il devait repartir à l’étranger », a indiqué Benoît Elleboode, directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, à  BFM-TV et CNews. Les deux autres cas, quant à eux, concernent des personnes « arrivant d'Inde, sans lien l'une avec l’autre ». « A ce jour, plusieurs autres suspicions d'infection par le variant B.1.617 ont été signalées en France chez des personnes ayant séjourné en Inde. Des investigations renforcées par les ARS et le séquençage des prélèvements […] sont en cours », a ajouté le ministère. Une enquête minutieuse dont les résultats pourraient être connus ce jour. Et pour cause, le temps est à l’urgence. Potentiellement plus contagieux, le variant indien est en effet soupçonné d’être la cause de l’emballement épidémique indien.

 

Source:

Santé Publique France - Point épidémiologique hebdomdaire, semaine 16

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