Bronchiolite, il n’y a pas assez de Beyfortus pour toutes les prescriptions

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Les livraisons dans les pharmacies du Beyfortus, nouveau traitement préventif de la bronchiolite des bébés, vont être suspendues temporairement en raison de difficultés d'approvisionnement dues à une forte demande, ont annoncé les autorités sanitaires, qui recommandent de "suspendre les prescriptions", alors que l’épidémie s’étend en Guadeloupe et Martinique.

Bronchiolite, il n’y a pas assez de Beyfortus pour toutes les prescriptions

© IStock

Cette décision concerne le dosage 100 mg de ce nouveau médicament préventif, réservé aux bébés de plus de cinq kilos et vendu en pharmacie, a précisé la Direction générale de la Santé (DGS).

"Au regard du nombre de doses de nirsevimab (NDLR: nom de la molécule) réservées pour ce dosage, du calendrier d'approvisionnement des doses par le laboratoire et afin d'être en mesure d'honorer les commandes déjà passées, la livraison des officines en doses de nirsevimab 100 mg est temporairement interrompue", selon un message du ministère de la Santé adressé aux professionnels.

La DGS "recommande de suspendre les prescriptions de nirsevimab 100 mg en ville", ajoute ce texte, soulignant que les commandes avaient "fortement augmenté sur le début de la semaine".

L'ensemble des commandes passées par les officines jusqu'au 25 septembre inclus "seront livrées dans les prochains jours", précise la DGS. Et "une deuxième livraison française de doses de Beyfortus 100 mg est prévue début novembre".

La campagne d'immunisation des nourrissons avec le Beyfortus a débuté mi-septembre. Au total, 200 000 doses ont été commandées par les autorités, en deux dosages : 50 mg pour bébés de moins de cinq kilos et 100 mg pour les bébés d'un poids supérieur.

Certains dosages du Beyfortus réservés aux maternités

Mais face à l'engouement des parents pour cette injection qui protège toute la saison, le ministère a dû revoir mardi 26 septembre, l'organisation de la campagne, en réservant le plus faible dosage aux maternités et l'autre aux pharmacies de ville.

Devant le Parlement le 27 septembre, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau avait fait état d'un "taux d'adhésion de 60 à 80% dans les maternités" depuis le début de la campagne.

Côté industriel, le groupe Sanofi dit "travailler" avec son partenaire britannique AstraZeneca, le "détenteur de l'autorisation de mise sur le marché du Beyfortus et responsable de la production, pour identifier des solutions permettant de répondre à cette demande exceptionnelle".

"Environ 50% des pharmacies en France ont commandé une ou plusieurs doses de Beyfortus 100 mg depuis le 15 septembre", détaille le géant pharmaceutique français. Au total, "11 220 pharmacies auront été livrées sur la période", ce qui correspond au calendrier d'approvisionnement prévu au départ, selon Sanofi.

Pour l’instant, l’activité de la bronchiolite est comparable à celle des années précédentes

Le Beyfortus vise à éviter aux bébés d'être infectés par le virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable de la bronchiolite.

L’activité liée à la bronchiolite reste à un niveau bas en France métropolitaine ainsi que dans les départements et régions d’outre-mer, même si la Guadeloupe et la Martinique sont passés en phase-pré-épidémique, selon Santé Publique France mercredi 27 septembre.

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L’augmentation de l’activité liée à la bronchiolite observée en France métropolitaine se poursuit pour l’ensemble des indicateurs de surveillance, des hausses "comparables à celles observées les deux années antérieures à la même période, traduisant un démarrage à nouveau précoce de l’activité liée à la bronchiolite", poursuit Santé Publique France.

Avec AFP

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