
Durant la manifestation du 29 avril contre la régulation de l’installation, une pancarte a créé la polémique sur les réseaux sociaux. Sur un bout de carton, un jeune homme a écrit : « Bac +12, pas pour finir à Mulhouse. »
De nombreux internautes ont réagi, mais pas que ! Des figures politiques de la ville se sont aussi indignées dénonçant un mépris injustifié.
@remybuisine La colère des médecins à #Paris ♬ AURA - Ogryzek
Côté internautes, on a pu lire des commentaires d’alsaciens remontés : « Je n’avais pas bac +12 mais seulement Bac +5 quand je suis devenu prof. Et j’ai été nommé à Mulhouse et c‘était normal et en plus c’était bien », écrit Philippe Watrelot, professeur à la retraite. Les Mulhousiens et Mulhousiennes s’allient pour défendre leur ville.
Hélène a emménagé dans la ville à l’âge de 5 ans… « aujourd’hui j’en ai 45 et j’y suis toujours ? Je ne remercierai jamais assez mes parents d’avoir quitté leur région natale pour venir ici. »
« Mulhouse n’est pas une punition »
La sphère politique a également réagi. Unser Land, un mouvement alsacien, a ironiquement déclaré « pas envie de soigner à Mulhouse ? Très bien jeune médecin, on ne t’en voudra pas. Mais dans ce cas, garde aussi ton État centralisé. Laisse l’Alsace gérer sa santé, ses moyens et ses choix. Et sinon, bonne chance pour trouver un appartement à Paris. »
Mais la réaction qui a fait le plus de bruit, c’est celle du président de la région Grand-Est, Franck Leroy. « Mulhouse, ce n’est pas une punition. C’est une ville de savoir, d’industrie, d’humanité […] Venez à Mulhouse. Venez voir. Venez comprendre. Ici, en région Grand Est, on construit, on soigne et on invente ! » a-t-il affirmé sur son compte Facebook.
Les professionnels de santé d’Alsace se sont aussi désolidarisés de leurs pairs. Pierre Pinto, est aide-soignant et délégué départemental Alsace RNJ. Il s’est insurgé : « La colère des médecins face à la loi Garot est légitime ! Inciter, oui, contraindre, non […] Et que dire de ce jeune homme qui tente de discréditer la mobilisation et méprise notre belle ville de Mulhouse ? Inacceptable. »
En bref, manifester : c’est oui. Mais sans stigmatiser, ni mépriser !