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Près de 10 000 euros par année d’étude. C’est ce que gagnent les médecins libéraux avant impôts. La Carmf a publié ce 30 avril les bénéfices non commerciaux (BNC) déclarés pour l’année 2017 par les praticiens. Et ça progresse : +1,48 % par rapport à 2016 (+0,45 % hors inflation).
Les médecins libéraux ont dégagé des revenus nets qui s’élèvent en moyenne, secteur 1 et 2 réunis, à 91 921 euros. Mais ce chiffre masque une disparité importante. Les riches (aka les spécialistes) sont de plus en plus riches, les pauvres (aka les généralistes) sont de plus en plus… riches aussi, mais moins. Les premiers voient leurs revenus progresser de 2 % pour s’établir à 111 161 euros, et les seconds de 1,57 % à 77 243 euros.
Un classement qui rappelle celui des ECN
Mais il y a pire que les généralistes ! Les dindons de la farce sont les gériatres, avec un BNC de 50 529 euros. Les gynécos med ne spéculeront pas tellement avec leurs 57 k, et les endocrinos ont un peu les glandes (53 k).
À l’autre bout du spectre, les spécialités nanties sont à peu près celles que vous attendiez : les anesthésistes sont très bien payés à jouer à Candy Crush (167 k), et devancent les ophtalmos qui ont de quoi voir venir (154 k). Ils sont suivis par les chirurgiens et les spécialistes en médecine nucléaire, dont les bénéfices nets ont dépassé les 130 000 euros, comme les néphrologues qui ont les reins solides. Avec 125 k les cardios restent tout de même des pompes à fric respectables.
Mais où sont les radiologues ?
Après une année 2016 catastrophique au cours de laquelle ils avaient vu leurs revenus s’effondrer de 1,55 %, les radiologues retrouvent leur magnétisme. Leurs revenus progressent de 5,16 % en 2017 pour s’établir à 128 000 euros.
Mais cessons de les stigmatiser. Loin devant, les cancérologues libéraux, véritables machines à gagner de l’argent sauver des vies, pointent à 271 235 euros. Ce sont d’ailleurs ceux dont les revenus progressent le plus – en dehors des biologistes –, avec une augmentation de plus de 10 %. Avec 246 542 euros en 2016, ils se sentaient un peu à l’étroit.
Bonne fête du travail (bien rémunéré) !
(1) Caisse autonome de retraite des médecins de France