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Dans un contexte de tensions budgétaires chroniques, l'hôpital public français cherche des solutions innovantes pour financer ses besoins en équipements. Selon les informations révélées ce vendredi 7 mars par France Inter, la FHF travaille depuis plusieurs années sur un projet de Livret H, un produit d'épargne spécifiquement dédié au financement des établissements de santé.
Un outil pour répondre aux besoins criants de l’hôpital
Ce dispositif viserait principalement à financer l'acquisition d'équipements particulièrement onéreux, notamment les plateaux techniques de pointe, indispensables à la modernisation des structures hospitalières. L'enjeu est de taille : permettre aux 40% d'établissements qui ne disposent pas actuellement des ressources suffisantes d'accéder aux investissements nécessaires à leur bon fonctionnement.
Selon les premières estimations, l'ambition serait de collecter plusieurs milliards d'euros. Des discussions préliminaires seraient déjà en cours avec le ministère de la Santé, bien qu'elles demeurent pour l'instant informelles.
Un appel à la solidarité des épargnants français
Pour Cécile Chevance, responsable du pôle finances de la FHF, interrogée par France Inter, ce Livret H représenterait « un symbole fort » et « permettrait aux Français de contribuer à travers leur épargne à cette modernisation, à l'innovation, à des installations hospitalières publiques ».
Le projet s'inscrit dans une réflexion plus large sur la mobilisation de l'épargne des Français, estimée à environ 5 000 milliards d'euros. Cette ressource considérable suscite l'intérêt de nombreux secteurs, dont récemment celui de la défense face aux tensions internationales.
Des défis à relever pour assurer l'attractivité du dispositif
Pour que l'initiative rencontre le succès escompté, plusieurs paramètres devront être soigneusement calibrés. Philippe Crevel, président du Cercle de l'Épargne, souligne notamment, toujours sur France Inter, l'importance du taux de rémunération qui « ne doit pas être trop faible sinon ça ne va pas attirer les épargnants, ni trop élevé sinon ça va coûter cher » au secteur concerné.
L'expert met également en garde contre un possible effet de contagion : « Pourquoi l'agriculture, les restaurateurs, l'hébergement touristique, etc. n'auraient pas leur livret ? », s'interroge-t-il.
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