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« La fracture territoriale ne cesse de s'élargir », résume dans un communiqué l'association de défense des consommateurs.
« Trois quarts des départements ont vu leur situation se détériorer en 10 ans » avec une baisse de la densité de médecins installés, rapporte l'UFC-Que Choisir, qui met en avant des départements comme l'Ain ou l'Eure.
Ces derniers font partie des départements qui étaient déjà lourdement affectés voici dix ans par les déserts médicaux.
Or, « parmi les 50 départements les moins bien dotés en médecins par rapport à la population (de) 2014, 44 ont encore vu leur situation se détériorer », constate l'association, qui note en revanche que la situation s'est améliorée dans près de la moitié des départements les mieux dotés initialement.
Régulation nécessaire
« Résultat : des millions de Français vivent aujourd'hui dans des territoires où l'offre de soins est insuffisante, voire inexistante, comme c'est le cas pour la pédiatrie dans la Creuse ou à Mayotte », insiste l'association.
Celle-ci réitère sa demande de mesures de régulation sur l'installation des médecins, un sujet qui clive fortement la profession.
L'exécutif a récemment proposé que tous les médecins exerçant en zone bien pourvue soient contraints de proposer des consultations dans celles jugées prioritaires, à hauteur de deux jours par mois. Une mesure alternative à la proposition de loi Garot adoptée en mai à l'Assemblée, et dont l'avenir reste incertain, puisqu'elle n'est pas soutenue par le gouvernement.
Avec AFP
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