Zéro interne en infectiologie à Saint-Étienne jusqu'en 2023 !!

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Jusqu'en 2023, aucun interne en infectiologie n'a été programmé au CHU de Saint-Étienne. 

Zéro interne en infectiologie à Saint-Étienne jusqu'en 2023 !!

La publication de l’arrêté du 2 septembre sur le nombre d’internes à former entre 2019 et 2023 n’a pas fait que des heureux. « La perspective à cinq ans a été publiée, et nous n’avons aucun interne sur cinq ans en infectiologie à Saint-Etienne », se désole Amandine Gagneux-Brunon, MCU-PH et Élisabeth Botelho-Nevers, PU-PH, au CHU de Saint-Etienne, dans cette spécialité. « Notre dernière promo date de 2017 et la population stéphanoise a des besoins en matière d’infectiologie. » 
 

Dans l’arrêté de 2017, il était prévu de pourvoir le CHU de Saint-Etienne d’au moins un poste d’interne chaque année entre 2018 et 2021. Mais dans l’arrêté de l’année suivante, en 2018, Saint-Etienne perdait tous ses postes d’internes. Ce qui a donc été confirmé en 2019. Parallèlement, dans les arrêtés de 2018 et 2019, Les Hospices civils de Lyon gagnaient un poste d’interne chaque année en infectiologie. Les HCL de Lyon avaient deux postes d’internes dans l’arrêté de 2017, puis 3 dans les arrêtés de 2018 et 2019 ; Saint-Etienne avait un poste en 2017, puis 0 poste dans les arrêtés de 2018 et 2019. 
« Les besoins en postes des HCL et les nôtres sont différents du fait de la différence de taille. Au niveau régional les demandes de postes ont été soutenues et remontées pour les 2 subdivisions », précise néanmoins Élisabeth Botelho-Nevers, PU-PH. Donc pas d’effets de vases communicants entre les 2 CHU, pour la PU-PH stéphanoise. 
 
 
« Nous nous sommes tournés vers l’ARS », explique Amandine Gagneux-Brunon, MCU-PH. « Nous n’avons pas eu d’explications. L’ARS nous a répondu que tous les postes validés sont remontés. Nous avions fait une croix sur 2019-2020, mais nous avons eu la malencontreuse surprise de constater qu’il n’y avait pas d'évolutions sur les prochaines années », ajoute Élisabeth Botelho-Nevers. « C’est d’autant moins compréhensible que nous avons deux jeunes hospitalo-universitaires dans le service, qui peuvent recevoir des internes. » La filière à Saint-Etienne est-elle menacée ? « Non, ce n’est pas ce que je pense. Nous avons des gens à former pour les deux à trois ans à venir. Mais c’est quand même inquiétant, dans notre GHT de 17 établissements, nous sommes les seuls à former des internes en infectiologie, avec deux infectiologues. » Pour Amandine Gagneux-Brunon et Élisabeth Botelho-Nevers, la tutelle fait passer un mauvais signal en supprimant les postes d’internes à Saint-Etienne. Alors qu’il y a réemergence d’infections, comme la rougeole. 
 
 

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