En dépit de sa radiation, l'homme de 73 ans est soupçonné d'avoir réalisé entre 2018 et 2023 des remplacements allant "de quelques jours à plusieurs semaines" dans de multiples départements, a ajouté la procureure de la République Julie Bernier dans un communiqué.
Les établissements concernés se situaient notamment "dans des déserts médicaux où il existe une pénurie de médecins", a-t-elle précisé.
Au total, il est reproché au médecin radié d'avoir perçu 259 000 euros de salaires pour ces remplacements, une somme qui a été saisie sur ses comptes bancaires par la justice.
Le médecin radié utilisait une carte d’inscription à l’Ordre falsifiée
"Pour se faire embaucher, le mis en cause fournissait (...) ses diplômes de médecine et utilisait même parfois, une carte d'inscription à l'Ordre des médecins falsifiée à l'aide d'une de ses anciennes cartes", ajoute le communiqué.
L'enquête pour "exercice illégal de la médecine" a été ouverte par le parquet de Troyes à la suite d'un signalement effectué par le président de l'Ordre des médecins du département de l'Aube. Les investigations ont été confiées à la Brigade de recherches de la gendarmerie de Fontainebleau.
Interpellé et placé en garde à vue le 10 janvier, l'homme actuellement sous contrôle judiciaire sera jugé devant le tribunal correctionnel de Troyes le 3 juin prochain.
Avec AFP