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L’affaire démarre en 2024. Une patiente rentre d’une consultation pour un état fébrile et raconte à son compagnon que son médecin lui « palpe les seins à chaque consultation, sans aucune raison » rapporte la Presse Océan. L’homme, furieux, se rend au cabinet. L’altercation tourne à la violence et le compagnon est condamné à huit mois de prison avec sursis.
Intrigués par ses propos, les gendarmes ouvrent une enquête. 65 patientes sont auditionnées. Âgées de 16 à plus de 50 ans, elles décrivent toutes le même scénario : consultation pour des migraines, des arrêts de travail ou même des problèmes de pied… mais systématiquement, une palpation mammaire.
Un geste hors recommandations
Le dossier a été analysé par un expert mandaté par la cour d’appel d’Angers et la Cour de cassation. Selon lui, « aucun dossier ne respecte les recommandations en matière de palpations mammaires » peut-on lire dans Ouest-France.
Or, comme le rappelle l’Institut national du cancer (INCa), ce geste ne se justifie qu’à partir de 25 ans et uniquement avec le consentement éclairé de la patiente. Certaines victimes étaient mineures au moment des faits. Le parquet de Nantes a donc retenu la qualification d’agressions sexuelles aggravées.
Interrogé sur ces pratiques, le généraliste a reconnu être « obnubilé par la détection du cancer du sein ». Placé sous contrôle judiciaire, il lui est interdit d’entrer en contact avec les victimes. Le ministère public a également réclamé son interdiction d’exercer la médecine.
Le procès doit se tenir à Nantes le 10 décembre.
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