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Chez les infirmiers, « on est satisfaits », a réagi auprès de l’AFP Daniel Guillerm, président de la FNI, premier syndicat du secteur.
Rhumatologue hospitalière à Orléans, ancienne rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale et à l’origine de plusieurs lois qui visaient notamment à élargir les compétences des soignants paramédicaux, « Stéphanie Rist a marqué de son empreinte l’avancée de certaines thématiques » et son arrivée « nous donne l’espoir d’avancer », avec la « publication rapide » de décrets en attente, a-t-il poursuivi.
Nous pourrons « compter sur une femme de dialogue, de pragmatisme et de courage, capable d’affronter les difficultés et les résistances corporatistes », a salué dans un communiqué l’Unipa, représentatif chez les infirmières en pratique avancée.
« Un peu d’espoir », s’est aussi réjoui sur X le collectif des infirmiers en colère, à l’origine en 2024, avec d’autres, d’un long mouvement social. « Puisse-t-elle avoir assez de temps ».
Plus de réserve chez les médecins
Chez les médecins – qui avaient rué dans les brancards en 2023 après sa loi ouvrant la voie à un « accès direct » aux infirmiers, kinésithérapeutes et orthophonistes, sans ordonnance du médecin –, les réactions sont plus nuancées.
« Elle connaît bien les dossiers, les travaille », mais « connaît moins le monde libéral », a estimé le Dr Patrick Gasser, coprésident d’Avenir Spé-Le Bloc, premier syndicat des spécialistes libéraux, qui reste « vigilant ».
Vu la situation politique, « ce gouvernement est là pour faire un budget, améliorer un peu l’accessibilité aux soins », pas pour « remettre en cause les fondements de l’organisation des soins », a-t-il relevé.
Stéphanie Rist « connaît les réalités du terrain » mais elle a porté un texte « largement décrié par les médecins libéraux », rappelle le syndicat CSMF.
« Ses positions sur l’accès direct, le contournement du médecin traitant, ça a été très mal vécu par la profession. Maintenant, une fois qu’on est nommé ministre, parfois les positions évoluent, on verra », a renchéri auprès de l’AFP la Dr Agnès Giannotti, présidente du premier syndicat des généralistes MG France.
« Sa première mission sera d’obtenir un budget conséquent » pour l’Assurance maladie et l’hôpital, qui est « en train de sombrer », a réagi le Dr Jean-François Cibien, représentant de la coalition Action praticiens hôpital. « Aura-t-elle suffisamment de poids pour le faire ? On verra ».
Le président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) Lamine Gharbi a lui salué l’arrivée d’une ministre « déterminée, courageuse et pleine de convictions. Que ce soit sur le PLFSS, sur l’intérim médical (qu’une de ses lois a plafonné, ndlr) ou encore sur les enjeux de formation (...) nous avons toujours trouvé en Stéphanie Rist une interlocutrice très à l’écoute et pragmatique », a-t-il écrit.
La FSPF, premier syndicat des pharmaciens, a aussi fait part de sa « confiance » envers cette députée qui a élargi leur rôle, leur permettant notamment « d’administrer les vaccins » ou réaliser certains tests de diagnostic.
Avec AFP