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Répondant à l'appel de l'Association pour la défense, le maintien, l'amélioration de la maternité et de l'hôpital de Remiremont (Ademat), entre 600 personnes, selon les autorités, et 1 000 personnes, selon les organisateurs, ont défilé pour s'opposer à une « nouvelle mise en cause du service hospitalier public ».
S'appuyant sur un « document d'orientation 2024-2029 » du Groupement hospitalier de territoire (GHT), l'association craint notamment « la fermeture de la maternité de Remiremont », ainsi qu'une « remise en cause » des urgences, des services de chirurgie et de biologie au sein de l’hôpital implanté dans cette commune de 7 000 habitants.
Le projet d'orientation est « très inquiétant pour le devenir du service public hospitalier », a déclaré Jean Pierrel, président de l'association.
« Il ne cherche pas à répondre aux besoins de la population du département alors que de très nombreux indicateurs de santé ne pas sont bons », a-t-il poursuivi. « Il va accentuer les difficultés d’accès aux soins pour tous en voulant réduire le nombre de plateaux techniques de proximité pour les concentrer sur un seul site d'Epinal. »
L'hôpital de Remiremont fait actuellement l'objet de plusieurs enquêtes judiciaires suite à des plaintes déposées par les familles de patients décédés dans des circonstances suspectes.
« Mettre des mères à une heure de la maternité »
« Nous nous sommes réunis pour rappeler l'importance de cet hôpital pour un bassin de vie de 100 000 habitants », a déclaré à l'AFP le maire de Remiremont, Jean-Benoît Tisserand.
Il a exprimé des « craintes » face à « l'objectif de certains d'avoir un seul centre de naissance sur le département, à Epinal ». « Ce n'est pas du tout ce qu'on veut », a-t-il affirmé, soulignant que cela aboutirait à « mettre des mères à 50 minutes ou une heure de la maternité ».
Il a également souligné que la fermeture des urgences la nuit, depuis le 1er janvier, engendrait « de vraies difficultés », et a déploré « l'absence d'horizon de réouverture ». Le maire a rappelé les difficultés à « recruter des médecins, à l’hôpital public et en zone semi-rurale ».
Le projet doit faire l'objet d'un vote le 17 octobre au sein du Conseil territorial de santé. Jean-Benoît Tisserand a exprimé son intention de voter « négativement », tout en reconnaissant que « tout n'est pas à jeter » dans ce projet.
En mars dernier, près de 2 000 personnes avait manifesté dans les mêmes circonstances.
Avec AFP
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