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Les appartements de coordination thérapeutique (ACT) comportant un hébergement sont destinés à des personnes atteintes de maladies chroniques en situation de fragilité psychologique et/ou sociale nécessitant des soins et un suivi médical.
Ils sont apparus au moment de l'épidémie de sida, lorsque des malades se retrouvaient à la rue avec un besoin de soins important, et sont aujourd'hui autour de 3 700.
Leur usage s'est progressivement élargi à diverses maladies chroniques, comme le cancer, le diabète, ou les affections psychiatriques de longue durée. Les occupants peuvent rester 18 à 24 mois avant de devoir trouver une autre solution d'hébergement.
Mais l'accès aux soins est pour eux « de plus en plus difficile par manque de place », déplore la Fédération Santé Habitat dans un communiqué.
Une solution pour libérer des lits d'hôpitaux
En 2023, 2 969 « refus par manque de places » ont été constatés, laissant ces personnes en grande précarité et malades « sans solution », après 2 851 refus en 2022, selon le bilan de la Fédération, qui s'appuie sur des chiffres communiqués par 99,2% des structures.
« La Fédération Santé Habitat réitère donc sa demande de déploiement de 3 500 places dans le cadre d'un plan quadriennal, afin de répondre aux besoins croissants d'une population de plus en plus confrontée à la précarité sanitaire et sociale », écrit-elle encore.
Les acteurs du secteur font valoir que les ACT permettent de débloquer des lits d'hôpitaux, en offrant une issue à des patients qui ont besoin de soins mais n'ont plus de logement ou sont trop isolés socialement.
Selon la Fédération, avant leur entrée en ACT, « plus de neuf personnes sur 10 sont dans une situation d’hébergement précaire, indigne ou sans hébergement » et à la sortie du dispositif, « 67,4% (hors décès) ont accédé à une solution d’hébergement durable, généralement un logement avec bail direct ».
Avec AFP