Pour Emmanuel Macron, le débat sur la fin de vie ne peut pas « être réduit à la question de savoir si on est pour la vie ou contre la vie »

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Emmanuel Macron a estimé lundi, une semaine avant l'arrivée devant l'hémicycle de l'Assemblée nationale du texte créant un « droit à l'aide à mourir », que le débat ne pouvait « être réduit » à pour ou contre la vie, mais devait poser la question du « moindre mal ».

Pour Emmanuel Macron, le débat sur la fin de vie ne peut pas « être réduit à la question de savoir si on est pour la vie ou contre la vie »

Les députés ont approuvé en commission vendredi la proposition de loi, après des débats respectueux mais sans concession sur ce sujet sensible, issue d'un projet de loi voulu par le chef de l'État mais qui n'avait pu être mené à son terme en raison de la dissolution, en juin, de l'Assemblée.

Interrogé par le Journal du Dimanche ce week-end, le Premier ministre François Bayrou a dit être « spontanément du côté du soin et de la défense de la vie ». « Mais je ne suis pas aveugle. Il existe des situations extrêmes, des cas de souffrance et de désespoir que nul ne peut ignorer », a-t-il ajouté.

« Il n’y a plus le bien d’un côté, le mal de l’autre »

« C'est un vertige qui touche chacune et chacun d'entre nous », a dit lundi le chef de l'État lors d'un discours devant les francs-maçons de la Grande Loge de France. « Mais le débat, résolument, ne peut être réduit à la question de savoir si on est pour la vie ou contre la vie, ou si d'un côté, il y aurait un humanisme qui vaudrait le traitement et de l'autre l'abandon à la mort simplement, non », a-t-il affirmé.

« J'ai peur que parfois, dans nos débats, des choses se précipitent qui oublient l'épaisseur et la grande difficulté parfois, aussi, de simplement penser le moindre mal. Car face à certaines situations, il n'y a plus le bien d'un côté, le mal de l'autre, mais simplement à choisir dans des situations concrètes, dans la solitude de celui qui a à mourir, de sa famille, de son médecin, le chemin singulier qui respecte à chaque instant la dignité de chacun », a-t-il ajouté.

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Il a félicité les francs-maçons de porter « cette ambition de faire de l'homme la mesure du monde, le libre acteur de sa vie, de la naissance à la mort ».

Avec AFP

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