Parmi les CHU les moins choisis quelques spécialités sortent du lot

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Certains CHU jouissent de spécialités particulièrement attractives du fait de leur excellence, indépendamment des autres spécialités de la subdivision, notamment pour des spécialités peu choisies au général.

Parmi les CHU les moins choisis quelques spécialités sortent du lot

À ce jeu, l’endocrinologie est très efficace ! Classée 1ère au CHU de Caen, 4e à Angers et 9e à Nancy, elle permet à ces hôpitaux de les favoriser au classement général 2013-2014 des CHU les plus choisis par les jeunes médecins.

Le Pr Vincent Rohmer, coordinateur de l’endocrinologie au CHU d’Angers, l’a appris avec plaisir ! « Si des étudiants bien classés choisissent l'endocrinologie chez nous, c'est peut-être que notre service offre une diversité dans tous les domaines de l'endocrinologie, de la diabétologie et de la nutrition. Nous offrons un panel large de pathologies avec leurs prises en charge spécialisées et des compétences spécifiques réparties entre les 9 médecins titulaires et les 4 assistants (dont 2 CCA), qui pour plusieurs d'entre eux sont liés à des équipes de recherche. Enfin, l'existence d'un centre de référence et de plusieurs centres de compétences ajoute une note multidisciplinaire à notre service

 

De même, la santé publique réussit au CHU de Besançon, classé 5e pour cette seule spécialité, au CHU de Saint-Étienne, 6e mais avec un seul poste, et au CHU de Reims classé 8e. Le Pr Damien Jolly explique d’ailleurs très bien les clés du succès rémois, avec modestie : « Je pense que c’est un effet TGV. Il y a plus de Parisiens depuis que nous avons le TGV et cela permet aux internes d’accéder aisément à l’offre universitaire parisienne. »

Cependant, il semble exister tout de même une alchimie locale particulière : « Nous sommes la seule ville ayant un laboratoire pharmaceutique comme lieu de stage. Nous arrivons aussi régulièrement à envoyer un interne 6 mois à la London School. Nous sommes une petite équipe, ce qui nous permet un accompagnement personnalisé des internes et une guidance pour leur choix de carrière. Enfin, les internes participent à la réunion de travail de l’équipe de recherche (un après-midi par semaine). »

Inversement, la santé publique est très peu choisie dans certains autres CHU : comme à Nancy ou à Angers où elle est respectivement classée 27e et 26e.

 

Même principe en biologie médicale, pour laquelle le CHU de Brest est dans les derniers quand Nancy est 2e et Dijon 3e ! Le Pr Marc Maynadié, coordonnateur de la spécialité au CHU de Dijon, nous apporte ses explications :

« Plusieurs éléments concourent à cette situation :

• participation des internes à des activités transversales du pôle pour les préparer à leur activité future qui se déroulera probablement sur des plateaux techniques de grande taille ;

• importante responsabilisation qui leur permet de prendre conscience de la pratique réelle de la biologie médicale ;

• accessibilité aux plateformes de haute technologie disponibles sur notre plateau technique regroupé.

Nous sommes très heureux de ce signe positif indiquant que nous sommes sur la bonne voie dans la façon d'accompagner et de former nos futurs collègues. »

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