PACES : en 2018, le tirage au sort sera un lointain souvenir

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Promesse de Frédérique Vidal

PACES : en 2018, le tirage au sort sera un lointain souvenir

Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, annonce qu’elle mettra fin dès 2018 au tirage au sort des places en faculté dans les filières en tension. La PACES devrait y arriver plus facilement que les autres.  

Lors de la première phase d'Admission Post Bac (APB), l'U.F.R. Santé Ile-de-France a fait à 7 650 candidats une proposition d'admission en PACES. Mais elle n'a pu donner satisfaction à 1 004 candidats relevant du secteur géographique et ayant placé PACES en vœu 1 absolu, dont 857 avaient formulé les 6 vœux requis.

Heureusement, ces élèves laissés sur le carreau ont tous été repêchés. Le ministère de l'Enseignement supérieur a annoncé la semaine dernière que tous ces recalés se verront proposer une place en PACES le 26 juin lors de la deuxième phase d'APB. La ministre, Frédérique Vidal, souhaite continuer sur cette lancée.

Dans une interview accordée au Parisien, la biochimiste ne semble pas inquiète face à l’arrivée des baby-boomers de l’an 2000 à la fac en 2018. Son objectif est même ambitieux : faire disparaître le tirage au sort à la fac. « C’est (…) le but que nous nous sommes fixés avec les représentants des étudiants et des présidents d’université. Il y a un consensus autour de cette question. Le tirage au sort est un système dont on ne peut se satisfaire, c’est le plus injuste qui soit ».

Un objectif compliqué en Staps

Conclusion : les plus jeunes qui rêvent déjà de devenir médecin peuvent souffler. Car ils ne sont pas les plus à plaindre. D'après Frédérique Vidal, « la situation en Staps est plus compliquée. Le taux de satisfaction n’est que de 54 %, contre 94 % en Paces. Ce serait mentir de dire qu’on pourra trouver une solution pour tous. Nous allons cependant tout faire pour améliorer les choses. Je dois voir la semaine prochaine la conférence des doyens de Staps et les associations d’étudiants ». S'ils ont aussi une âme de praticien, ces sportifs pourront toujours s’orienter vers la médecine du sport. Faute de grives on mange des merles ! 

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Du cash contre la sélection aléatoire   

Au quotidien régional, l’ex-présidente de l’université de Nice-Sophia-Antipolis a indiqué que les ressources allouées aux universités devront augmenter pour accompagner la poussée démographique.

« Cela fait (…) partie des engagements du Président de la République. Pour le moment, nous n’avons pas encore chiffré cet effort. Le livre blanc pour l’université et la recherche, tout comme la conférence des présidents d’université, préconise d’investir 1 Md€ par an pendant dix ans. La Cour des comptes, de son côté, souligne la situation très dégradée de six universités et dégradée de neuf autres. Nous allons en priorité nous pencher sur ces établissements », a-t-elle conclu.

Source:

Bruno Martrette-Gomez

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