Origins of Nebulae : « Nous sommes médecins et rockers, pour nous l’un ne peut pas exister sans l’autre, c’est notre équilibre »

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Damien Lazzarini et Gwendan Percevault sont amis de longue date. Ensemble, ils ont lancé leur groupe de rock Origins of Nebulae, tout en menant de front des études de médecine. On rencontre le tout jeune généraliste et l’interne en anesth-réa pour la sortie de Motion Blur, leur deuxième album.

Origins of Nebulae : « Nous sommes médecins et rockers, pour nous l’un ne peut pas exister sans l’autre, c’est notre équilibre »

© What's up Doc 

What’s up Doc : Musiciens, médecins comment vous présenter ? 

Damien Lazzarini : Je suis Damien, médecin généraliste, je travaille à l’hôpital et je suis le bassiste du groupe Origins of Nebulae.

Gwendan Percevault : Je suis Gwendan, chanteur lead d’Origins of Nebulae avec Marin et guitariste. Sinon dans la vie, je suis aussi interne en anesthésie et réanimation et en parallèle, je réalise actuellement un master en neurosciences à Lyon. 

D’où vient le nom Origins of Nebulae ? 

D : Nous on se connaît depuis le collège avec Gwendan et Marin. C’est une histoire d’amitié. On a rencontré notre batteur Dylan en 2016. Le nom du groupe « Origins of Nebulae » évoque l’espace, l’atmosphère, un peu comme notre musique qui est assez planante. Et puis, ça renvoie aussi à notre passion pour les étoiles.

Vous venez de publier votre deuxième album, comment cela s’est il passé ? 

G : Le deuxième album s’est fait dans la continuité du premier. On avait déjà des compositions d’avance. Et pour concrétiser la création, on a décidé de partir en résidence pendant une semaine à la montagne. Là bas on a bossé jour et nuit et on a créé nos morceaux du deuxième album. 

D : Oui c’était vraiment du plaisir. Puis est venu le travail en post-enregistrement avec le mix, des réunions en visio pour chaque partie de l’album. On a réenregistré pas mal de choses, on a soigné les arrangements. 

« Je pense qu'on peut tout à fait être médecin et faire autre chose à côté. Je pense même que c'est nécessaire »

Qu’est ce qui a changé musicalement par rapport au premier ? 

D : On est partis sur quelque chose de plus instrumental et planant. On s’est donné plus de liberté sur les parties instrumentales et mélodiques. C’est surtout ça la différence avec le premier album. 

G : On a aussi beaucoup travaillé sur les paroles, en anglais cette fois-ci, avec l’aide de notre ami Adam en Angleterre. 

Parlons médecine, racontez-moi chacun votre parcours ?

G : Des parcours de médecins assez classiques : on a commencé à la fac de Marseille, Damien et moi, pour passer nos premières années. J'ai fait mon premier cycle là-bas. Ensuite j’ai passé le concours de l'internat et je suis parti à Besançon en anesthésie et réanimation. J'ai fait deux ans d’internat là-bas. En ce moment, je suis en pause pour une année de recherche, pour suivre un master en neurosciences à Lyon. Ensuite, je retournerai à Besançon terminer mon internat d'anesthésie et réanimation.

D : Moi, j'ai fait mon externat à Marseille aussi. Et je suis resté à l’AP-HM pour mon internat en médecine générale. Je suis thésé depuis novembre dernier. Depuis j’alterne les remplacements, un peu en libéral et un peu à l'hôpital. Cette année, je me laisse la liberté de tester les différents modes d’exercice et de continuer à me former. Je ne suis pas encore complètement certain, mais a priori, je me destine plutôt vers la pratique hospitalière pour commencer.

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Qu'est ce qui vous a poussés à devenir médecins en plus d'être musiciens ? 

G : On aime les deux, alors on s'est donné la possibilité de faire les deux. Je pense qu'on peut tout à fait être médecin et faire autre chose à côté. Je pense même que c'est nécessaire. La musique apporte beaucoup. Déjà en deuxième et troisième année, on faisait partie de l'ensemble musical des étudiants et professionnels de santé à Marseille. Il y avait des concerts organisés, à l'hôpital. On jouait pour des patients, des enfants parfois à la Timone. Des moments forts pour eux, comme pour nous, la force du son.

« La musique me sert d’exutoire après les moments difficile à l’hôpital »

Vous vous considérez plus musiciens ou médecins ?

G : C'est une bonne question. Chaque chose prend sa place naturellement. On aime la médecine. Mais la musique est là depuis le début. S’il n’y avait pas la musique, ce serait difficile de gérer tout le reste. La musique fait complètement partie de notre vie.

Comment parvenez vous à jongler entre la vie de médecin et la musique ? 

G : La musique me sert d’exutoire après les moments difficile à l’hôpital. Généralement, c’est le soir ou les week-ends que je prends ma guitare. C’est beaucoup d’organisation et de compromis, mais on y arrive.

D : Oui c’est une question de priorité et d’organisation. On a toujours fait en sorte de concilier les deux, avec beaucoup de plaisir. 

Est ce que la musique a un impact sur votre approche de la médecine ? 

D : La musique aide à se concentrer, à se recentrer sur l’essentiel. La musique apporte une forme de méditation. Souvent, je travaille en musique, ça m’aide à être plus focus. 

G : D’ailleurs dans le milieu hospitalier, on diffuse souvent de la musique au bloc opératoire, pour détendre l’atmosphère et aider à la concentration 

Avez-vous des projets spécifiques en médecine ? 

G : Après mon master en neurosciences, je compte enchaîner sur un doctorat. J’aimerais faire de la recherche, de l’enseignement tout en gardant une activité de soin. 

D : Moi, je n’ai pas de projet défini pour le moment. Je continue à explorer différentes voies en médecine générale et je cherche encore mon mode d’exercice idéal. 

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