
Dr Mehdi Boudjella, médecin à l'ARS-Nouvelle Aquitaine.
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La volonté de pouvoir changer les choses
« C’est pendant mon externat que je me suis rendu compte de toutes les tensions qu’il peut y avoir dans les établissements hospitaliers. En étant clinicien, on a les mains dans le cambouis et on n’a pas le temps de faire bouger les choses. Donc je me suis dit qu’en choisissant la santé publique comme spécialité, il y avait la possibilité de contribuer aux politiques de santé pour améliorer les situations compliquées » explique le Dr Mehdi Boudjella.
Une volonté de pouvoir changer les choses qui se confirme après plusieurs passages de stage en ARS au cours de son internat. C’est donc naturellement que Mehdi Boudjella rejoint l’Agence de Nouvelle-Aquitaine avec une prise de poste mémorable, en plein Covid à la Délégation Départementale de la Vienne. Ensuite, en mai 2023, Mehdi Boudjella rejoint la Cellule d’Appui Médical de l’ARS sur Bordeaux. « Au vu du manque de ressources médicales sur certains départements, l’idée c’était de créer une cellule pour appuyer les Délégations Départementales qui n’ont pas de médecins. »
Cette Cellule composée de 4 médecins aujourd’hui, identifie et accompagne les départements en souffrance de médecins. Deux possibilités d’agir, en distanciel pour le traitement des signalements d’évènements indésirables et les réclamations par exemple, sinon, en présentiel pour des inspections en établissement sanitaire ou médico-social. « C’était le cas pour l’affaire Orpéa, l’ARS Nouvelle Aquitaine a reçu une commande d’inspection en EHPAD. Notre cellule d’appui a dû se déplacer dans certains départements où il n’y avait pas médecins pour répondre à cette demande urgente ».
La diversité et l’autonomie de l’activité médicale
Au-delà de contribuer à faire bouger les choses à son niveau, ce qui plait aussi à Mehdi Boudjella c’est la diversité des champs de la santé publique de façon générale.
« C’est une spécialité très large. On peut toucher au juridique, à l’informatique, à l’épidémiologie… On fait le lien entre certains champs de la santé et c’est ce côté enrichissant qui me plait au quotidien. » précise Mehdi Boudjella.
Et plus particulièrement au sein de l’ARS, souvent perçue comme figure autoritaire, il y a une diversité de l’activité médicale avec notamment, des missions d’accompagnement toutes aussi importantes que le reste et une grande richesse des thématiques. « On peut facilement se saisir des thématiques qui nous tiennent à cœur et on peut les conduire avec un fort niveau d’autonomie » poursuit Mehdi Boudjella, qui nous explique que même s’il y a des directives en termes de politiques de santé, le médecin de santé publique en ARS a une certaine liberté pour les décliner sur le terrain.
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Enfin, il évoque la complémentarité entre les profils avec à la fois des médecins, des infirmiers, des sage-femmes, des pharmaciens et du personnel administratif qui travaillent de concert. « Je trouve que c’est la force de l’Agence d’avoir tous ces profils ».
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