© Midjourney X What's up Doc
La maladie de Huntington est une maladie héréditaire rare causée par la mutation d'un gène, se traduisant par une dégénérescence neurologique allant jusqu'à une perte totale d'autonomie et au décès.
L'essai clinique, développé par des chercheurs de l'University College London (UCL) Huntington's disease Centre et UniQure, a montré une progression de la maladie inférieure de 75% au bout de 36 mois chez les 29 patients ayant testé le traitement, par rapport à des personnes atteintes ne recevant pas le traitement.
Environ 8 000 personnes au Royaume-Uni vivent avec la maladie de Huntington, selon l'UCL. Elles sont environ 6 000 à avoir des symptômes en France, selon les autorités sanitaires.
La thérapie génique développée par les chercheurs consiste à injecter dans les cellules d'un malade de nouvelles instructions génétiques, dans une zone du cerveau appelée striatum, particulièrement vulnérable à la maladie de Huntington.
Une seule dose du traitement, baptisé AMT-130, est suffisante, estiment les chercheurs ayant mené cet essai clinique de phase 1 et 2.
Des chercheurs enthousiastes mais prudents
« Pour les patients, (le traitement) a le potentiel de préserver leurs fonctions quotidiennes, de les maintenir au travail plus longtemps et de ralentir significativement la progression de la maladie », s'est félicitée Sarah Tabrizi, principale conseillère scientifique de l'essai, qualifiant le résultat d'« inédit » pour la maladie de Huntington.
« Il s'agit d'une avancée majeure et prometteuse », a salué Zosia Miedzybrodzka, professeure en génétique médicale à l'université d'Aberdeen (Écosse).
Elle a toutefois ajouté qu'il faudra encore « de nombreux tests supplémentaires pour déterminer si cette nouvelle thérapie génique présente des effets secondaires, ou encore la durée de ses bénéfices et son efficacité à long terme ».
UniQure indique avoir l'intention de déposer début 2026 une demande d'homologation accélérée pour son traitement auprès de l'Agence américaine des médicaments (FDA).
Des demandes d'autorisation suivront ensuite au Royaume-Uni et en Europe.
Avec AFP
A voir aussi
Traitement contre l'obésité : la star Wegovy bientôt adaptée en comprimé
Fluoroquinolones : encore 2 prescriptions sur 3 non conformes, l'ANSM recadre les médecins
Maladie de l'homme de pierre : Ipsen stoppe le développement de son traitement, déception pour les patients
Fièvre et infections hivernales : l’ANSM recommande le paracétamol plutôt que l’ibuprofène
Amoxicilline, paracétamol, corticoïdes... Pas de risque de pénurie cet hiver
La médecine intégrative en oncologie divise, les soignants craignent des dérives
Protection commerciale, prime sur les antibiotiques : l'Europe veut encourager la recherche pharmaceutique
À quel moment stopper le traitement antidépresseur de vos patients ? Une étude d'ampleur vous aiguille